NICOSIE, 31 janvier 2012 (AFP) – Le plus important groupe de l’opposition syrienne, le Conseil national syrien (CNS), a appelé à une « journée de deuil et de colère » mardi, en accusant les forces du régime d’avoir accentué la répression en commettant des « massacres » contre les civils.
Dans un communiqué, le CNS déplore l’absence de « mesures rapides » de la part de la communauté internationale « pour protéger les civils par tous les moyens disponibles » et soutient que le régime de Bachar al-Assad « met à profit » les divisions internationales pour « accentuer sa répression ».
Lundi, les violences ont fait une centaine de morts dont 55 civils tués par les forces de sécurité, en majorité dans la région de Homs (centre), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Depuis vendredi, près de 300 personnes ont trouvé la mort après une intensification de la répression.
« Le régime mène une campagne de massacres et de terrorisme qui a coûté la vie à une centaine de morts lundi dont des femmes et des enfants (…) à Homs, utilisant des chars et des armes lourdes pour bombarder les quartiers », écrit le CNS.
Il a annoncé coordonner son action avec les groupes de militants organisant la contestation sur le terrain, pour « une journée de deuil et de colère dans le pays à la mémoire des victimes des massacres sauvages », appelant « les mosquées à annoncer des appels à la prière et les églises à sonner les cloches ».
Le CNS a réaffirmé la « détermination du peuple à lutter pour sa liberté et sa dignité », soulignant qu’il « ne renoncera pas à sa révolution quels que soient les sacrifices ».
« Le régime met à profit la couverture que lui procurent certaines parties régionale et internationale pour accentuer la répression », a-t-il encore dit, en allusion à l’Iran et la Russie notamment.
Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis et de plusieurs pays d’Europe doivent s’exprimer mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour soutenir le plan de paix arabe en Syrie malgré l’opposition russe.