
Les avoirs iraniens gelés à l’étranger s’élèvent à 29 milliards de dollars, a déclaré dimanche le président de la Banque centrale iranienne Valiollah Seif, cité par l’AFP. Il a démenti le chiffre de 100 milliards fréquemment donné par les Etats-Unis.
« Environ 23 milliards de dollars sont des ressources en devises de la Banque centrale et environ 6 milliards de dollars reviennent au gouvernement, soit au total 29 milliards de dollars », a précisé Valiollah Seif à la télévision d’Etat.
Cette somme est très largement inférieure aux évaluations données par les Etats-Unis, qui estiment les avoirs bloqués de l’Iran à cause des sanctions internationales contre son programme nucléaire entre 100 et 150 milliards de dollars.
« Lorsqu’on avait parlé du chiffre de 100 milliards, il incluait 35 milliards de dollars attribués à des projets pétroliers et 22 milliards déposés en Chine comme dépôt de garantie », a précisé Valiollah Seif.
Depuis l’accord intérimaire de novembre 2013, l’Iran a reçu près de 10 milliards de dollars de ses avoirs en devises bloqués dans les banques étrangères ou de ses réserves en or également retenues à l’extérieur du pays, selon les médias iraniens.
L’accord nucléaire conclu le 14 juillet à Genève entre l’Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) doit permettre de débloquer le reste des avoirs iraniens d’ici quelques mois.
Frappée par les sanctions internationales, l’économie iranienne a besoin d’investissements considérables pour relancer des secteurs clés comme le pétrole, le gaz et la pétrochimie ou encore son secteur automobile.