Le mois dernier, Donald Trump a annoncé que les États-Unis se retiraient de l’accord sur le nucléaire iranien, mettant fin à des mois de spéculations. Il a souligné que l’accord n’a pas freiné les ambitions régionales déstabilisatrices de Téhéran et les milliards de dollars dont il a bénéficié à la suite de la levée des sanctions, ont été détournés pour financer des activités terroristes et des milices extrémistes au Moyen-Orient.
Peu d’entreprises et de sociétés internationales oseront mettre en danger leur relation avec les États-Unis. Des accords majeurs sont déjà tombés à l’eau et de nombreuses négociations ont pris fin. Le ministre des Affaires étrangères iranien a pris des mesures pour persuader les autres signataires de rester fidèles à l’accord. Cependant, sans les États-Unis, beaucoup affirment que l’accord n’est plus valide.
L’économie iranienne pourrait-elle alors survivre ? Il est très peu probable que cela soit le cas, car l’économie du pays est déjà en grande difficulté depuis longtemps. De nouvelles sanctions handicapantes pour les finances iraniennes et sur les transactions pétrolières mettraient fin à tout espoir d’amélioration.
À la fin de l’année dernière, les Iraniens sont descendus dans la rue pour protester contre la mauvaise gestion du régime iranien concernant les ressources du pays et son économie. Les protestations étendues se sont transformées en manifestations anti régime et en appels pour le changement de régime.
Il ne s’agissait pas d’une seule classe ou couche démographique particulière à descendre dans la rue, mais toute la société était concernée. Les Iraniens souhaitent un changement de régime et c’est leur seule option s’ils souhaitent un jour être libres, avoir une démocratie et le respect des droits humains.
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), la principale opposition au régime théocratique et seule alternative viable, organise son rassemblement annuel à Paris à la fin du mois.
Le 30 juin, des dizaines de dignitaires étrangers, des défenseurs des droits humains, des politiques et d’anciens dirigeants, tout comme des dirigeants en poste, s’exprimeront devant des dizaines de milliers d’Iraniens venus du monde entier. Traditionnellement, cet évènement a fait avancer la cause pour un Iran libre et cela a permis de faire prendre conscience des problèmes.
Le mécontentement public n’est pas quelque chose dont peut se remettre le régime et il perd de son influence également dans la région. Téhéran a alloué de nombreuses ressources pour étendre son influence en Irak, mais la coalition de Moqtada Sadr’ Saeroon veut évincer le régime de l’Irak. De plus, Téhéran a subi plusieurs revers militaires en Syrie. Le régime est dépendant de sa situation en Syrie. Avec toutes ces défaites, il ne s’agit pas de savoir si le régime iranien sera renversé, mais la question est plutôt quand ?