Les Etats-Unis ont décidé d’imposer des sanctions au chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, accentuant encore leur campagne de « pression maximale » sur le régime iranien qu’ils accusent de déstabiliser le Moyen-Orient.
Les sanctions contre M. Zarif, nouvelle étape dans la campagne américaine de « pression maximale » sur Téhéran, ne sont pas une surprise.
En annonçant fin juin imposer des sanctions « dures » contre le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, le président américain Donald Trump avait prévenu que le ministre iranien des Affaires étrangères subirait « bientôt » le même sort.
Les sanctions prévoient le gel des actifs que M. Zarif possèderait aux Etats-Unis et interdisent toute transaction avec lui, a précisé le Trésor américain dans un communiqué.
Washington cherchera aussi à empêcher les voyages de M. Zarif à l’étranger, même si l’administration américaine ne l’empêchera pas de participer aux activités de l’ONU à New York.
L’Iran s’est affranchi début juillet de certains engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire et menace de poursuivre son désengagement graduel du pacte si les autres Etats parties ne l’aident pas à contourner les sanctions américaines, qui asphyxient son économie.
Depuis mai, des sabotages et attaques de navires dans le Golfe –imputées par les Etats-Unis à Téhéran, qui dément– ainsi que la destruction d’un drone américain par l’Iran ont encore fait monter la pression.
Pour un haut responsable de l’administration Trump ayant requis l’anonymat, « Zarif est le visage du régime qui répand à l’étranger la propagande et les campagnes de désinformation favorables au programme nucléaire de Téhéran, à ses missiles balistiques et à ses réseaux terroristes ».
« Cela fait bien trop longtemps qu’on lui permet de se faire passer pour un représentant raisonnable et crédible de l’Iran », a-t-il ajouté, en référence à l’image de modéré de M. Zarif, aidée par son anglais courant, son humour et ses études aux Etats-Unis. « Aujourd’hui, le président Trump a décidé que ça suffit », a-t-il affirmé.