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Des responsables du régime alertent sur la gravité de la situation pour l’économie iranienne

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Des responsables du régime alertent sur la gravité de la situation pour l’économie iranienne

Dans des discours au parlement le 2 juin, Abdol Nasser Hemmati, chef de la Banque centrale iranienne, et Mohammad Baqer Nobakht, chef de l’organisation du budget, ont mis en garde sur la situation gravissime de l’administration à cause de l’isolement international du régime islamiste.

Le président de la Banque centrale du régime en Iran a déclaré :

« En 2018, nous avons été confrontés à des conditions très difficiles, et en 2019, on peut dire que ce fut l’une des années les plus difficiles depuis la révolution à cause des sanctions imposées à la République islamique d’Iran. Ils ont coupé tous nos voies bancaires et perturbé toutes nos activités d’exportation. Certains amis pensent que la pression maximale se terminera quelque part. Mais nous disons que cette pression maximale a atteint un stade et va continuer, de sorte que tous nos sources de revenus sont maintenant fermées. Beaucoup de pays qui prétendent être amis avec nous, de la Corée jusqu’à l’Irak, ne nous permettent pas d’utiliser nos ressources monétaires en raison de la pression américaine sur leurs banques.

Mohammad Baqer Nobakht a pour sa part reconnu la situation difficile du gouvernement lors d’un discours au Parlement :

« Vous êtes conscient de la situation de stagnation. Il est très difficile de diriger le pays dans une telle situation. Vous qui dites que nous ne devons pas utiliser de pétrole, maintenant la situation est devenue telle que nous ne pouvons effectivement plus le vendre. Et au sujet des taxes, vous en êtes conscient également de la situation. Dans ce contexte de stagnation, pouvez-vous me dire comment devrions-nous payer les 30 milliards (tomans) de salaires mensuels des employés du gouvernement ?

« Nous avons environ 250 milliards de tomans provenant de subventions. La situation devient telle qu’au moins 42 milliards de tomans de ce nombre n’est pas accessible. Nous sommes désormais confrontés à des conditions résultant des sanctions. »

Le 26 mai, Hamid Kordbacheh, chef de l’institut de recherche des assurances, géré par l’État, a déclaré que le ralentissement économique devrait s’accroitre cette année.

Hamid Kordbacheh, directeur de l’institut de recherche des assurances, a déclaré: « Les prévisions, à la fois optimistes et pessimistes, montrent que la récession va s’aggraver. » Dans une interview avec le site Navad Eghtesadi, il a déclaré: «L’aggravation de la récession affectera le secteur de l’assurance, et ce secteur devrait chuter de 15 à 17% au cours du trimestre de 2020. »

Il a ajouté: «Des prévisions très pessimistes montrent que 3 à 4% s’ajouteront à la croissance négative (de l’économie). Cela affectera également le secteur des assurances.»

Les statistiques douanières du gouvernement iranien montrent que les exportations non pétrolières du pays au cours des deux premiers mois de 2020 ont chuté de 49% et atteint 4,3 milliards de dollars, contre 8,4 milliards de dollars pour la même période l’an dernier.

L’agence de presse de l’Université Azad, citant le porte-parole du gouvernement, Rouhollah Latifi, a écrit le 1er juin: «La part des exportations par rapport au total annoncé est de 4,3 milliards de dollars et les importations de 5,41 milliards de dollars.

«De plus, les importations du pays sont passées de 6,76 milliards de dollars au cours des deux premiers mois de l’année dernière à environ 5 milliards de dollars en avril et mai de cette année.

« Ainsi, alors que la balance commerciale non pétrolière de l’Iran au cours des deux premiers mois de l’année dernière était d’environ 1,65 milliard de dollars en faveur de l’Iran, l’indice au cours de la même période cette année a perdu environ un demi-milliard de dollars au détriment de l’Iran. »

Parallèlement, les statistiques internationales montrent que les exportations de pétrole du régime iranien sont passées de 1,5 million de barils par jour au cours des deux premiers mois de l’année dernière à moins de 200 000 barils au cours de la même période cette année, dont la moitié est allée à la Chine et l’autre moitié à la Syrie.

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