Les paniers de subsistance du peuple iranien se réduisent considérablement. Ceci, à son tour, a introduit de nouvelles préoccupations pour protéger la santé des personnes appartenant aux classes moyennes et à faible revenu de la société.
Pendant plus de quatre décennies, l’inflation en Iran a augmenté les niveaux de pauvreté et entraîné une augmentation des prix de la nourriture, des vêtements et d’autres biens de consommation et d’équipement. Aujourd’hui, ces questions sont devenues la norme dans la vie quotidienne du peuple iranien. Et une croissance économique proche de zéro n’a fait qu’aggraver cette situation.
Après le logement, la deuxième dépense des ménages est le coût de la nourriture. Selon un rapport du centre des statistiques du régime iranien, le prix des aliments et des boissons en décembre 2022 a augmenté de 63,6 % par rapport à décembre 2021.
En 2022, environ 26,7 % des dépenses totales des ménages urbains étaient liées aux dépenses alimentaires. Environ sept produits alimentaires, qui sont très importants dans le panier alimentaire des ménages (comme l’huile et le riz), ont augmenté de plus de 100 pour cent. L’année dernière, 19 autres produits alimentaires, dont principalement des produits laitiers et de la viande, ont subi une augmentation de prix de 50 à 100 %.
Récemment, la Banque mondiale a publié une liste des 10 premiers pays qui connaissent actuellement une crise de sécurité alimentaire causée par l’inflation, l’Iran se classant septième sur la liste.
La population vivant sous le seuil de pauvreté est un sujet qui fait débat parmi les experts du régime. Ils avertissent les responsables du régime que la poursuite de cette situation ne fera qu’attiser les protestations en cours en raison de l’expansion d’une nation affamée.
Selon les statistiques officielles publiées, en 1979, lorsque le régime iranien est arrivé au pouvoir, environ 20 % de la population iranienne vivait en dessous du seuil de pauvreté, mais cette statistique a commencé à augmenter dans les années suivantes. Selon le dernier rapport du Centre des statistiques du régime en 2021, la population des pauvres a atteint environ 52 %, et en 2022, elle est passée à 60 %.
Dans le récent rapport du ministère du Travail du régime, le seuil de pauvreté pour Téhéran et les grandes villes similaires a été fixé à environ 145 millions de rials (370 $) par ménage. Pour les villes et les villages, ce chiffre représentait la moitié de ce montant, soit en moyenne 77 millions de rials (185 dollars).
De nombreux experts du régime critiquent les calculs du gouvernement, affirmant que le seuil de pauvreté réel est beaucoup plus élevé, à environ 180 millions de rials, voire plus.
L’énorme écart entre le revenu minimum des personnes au-dessus du seuil de pauvreté à Téhéran et dans d’autres villes et lieux marginaux, bien sûr, compte tenu des prix fixes de la nourriture, des vêtements, des transports et de la santé, est dans une grande mesure étrange.
La discrimination dans la détermination du salaire minimum dans l’année à venir (calendrier persan) intensifiera la migration de la main-d’œuvre et l’évacuation des petites villes et villages. La crise actuelle de la marginalisation et des personnes vivant dans les bidonvilles des grandes villes ne fera que conduire à une super crise, augmentant les dommages économiques et sociaux.
Pendant ce temps, de nombreux travailleurs reçoivent désormais des salaires encore plus bas, un problème qui a lui-même affecté le seuil de pauvreté général.
Le seuil de pauvreté absolue concerne ceux qui sont obligés de travailler plus que la limite autorisée pour échapper à la pauvreté mais qui sont toujours dans le piège de la pauvreté. Certains travaillent 16 heures par jour en deux ou trois équipes, mais ils n’arrivent toujours pas à se libérer de la misère sauvage. Le seuil de pauvreté absolue cause également d’autres grands problèmes au sein de la population iranienne, tels que la malnutrition et d’autres problèmes et anomalies économiques aigus.
Les employés et les travailleurs qui ont un revenu relativement fixe constituent la plus grande population de personnes en dessous du seuil de pauvreté dans le pays. 57% des salariés du pays sont des salariés au salaire minimum, qui reçoivent actuellement entre 50 et 70 millions de rials. Sur deux cents pays dans le monde, l’Iran se classe 183 en termes de ratio salaires/dépenses.