Les statistiques officielles sur les revenus et les dépenses des ménages de Téhéran montrent que les ménages urbains de la capitale iranienne ont consacré la moitié de leurs dépenses au logement l’année dernière. Certains analystes estiment qu’avec l’augmentation des coûts du logement entre l’année dernière et aujourd’hui, cette part a considérablement augmenté.
Le site Didbaniran écrit dans un rapport sur cette question que cette proportion à Téhéran constitue la moitié des dépenses des ménages, tandis que dans la province de Bouchehr, seulement 21 pour cent des dépenses sont allouées au logement.
Bien que les informations publiées par le Centre statistique iranien soient toujours considérées avec scepticisme par le public et les experts, ces statistiques indiquent également que les conditions économiques en Iran se rapprochent des niveaux de crise.
Selon les mêmes statistiques, la part moyenne des dépenses de logement dans l’ensemble de l’Iran était de 38,1 pour cent.
Selon le dernier rapport du Centre statistique du gouvernement iranien, le prix moyen des logements à Téhéran a augmenté pour atteindre environ 806 millions de rials (environ 1 357 dollars) en janvier 2024. Une évolution qui, selon l’agence de presse Tasnim, a rendu les prêts hypothécaires à Téhéran inefficaces, car avec une hypothèque Grâce à la « Banque du logement », on ne peut acheter qu’environ 8,3 mètres carrés de logement à Téhéran.
Cette agence de presse, proche des Gardiens de la Révolution (CGRI), a souligné dans un reportage du 10 mars que les politiques du gouvernement ont été « inefficaces » et n’ont pas conduit au bien-être public dans le secteur du logement.
La réduction du pouvoir d’achat des personnes est le facteur le plus important dans l’incapacité des candidats à acquérir un logement. À cet égard, au cours de l’été de cette année, le Centre de recherche du Majlis (parlement) du régime a écrit dans un rapport que jusqu’au début des années 2010, les premier à troisième déciles étaient pratiquement privés d’accès à un logement convenable en raison de leur incapacité à pour payer les échéances bancaires.
Or, ces déciles sont « absolument » incapables de se payer le logement nécessaire, et même les quatrième et cinquième déciles, voire une partie du sixième décile, sont « relativement » incapables d’obtenir un logement.
Lors de sa campagne pour l’élection présidentielle, Ebrahim Raïssi avait promis de construire un million de logements par an, mais après plus de deux ans de mandat de son gouvernement, il n’a encore rien réalisé à cet égard.