AFP: Le gouvernement iranien a à nouveau retardé d’un mois l’augmentation du prix de l’essence prévue dans le cadre de la suppression progressive des subventions, qui devait initialement entrer en vigueur à partir de fin septembre, a rapporté l’agence Mehr.
Le quota actuel de 60 litres d’essence accordé chaque mois à chaque automobiliste au prix subventionné (environ 0,10 USD le litre) est maintenu jusqu’au 21 novembre, a indiqué Mohammad-Reza Rouyanian, responsable de l’organisme chargé de la gestion des carburants en Iran, cité par Mehr.
Le tarif « semi-subventionné » de 0,40 USD le litre d’essence en vigueur au-delà de ce quota est également maintenu pour un mois.
Le montant et les modalités de la hausse du prix de l’essence dans le cadre du plan gouvernemental de suppression des subventions n’ont toujours pas été révélés par les autorités.
Toutefois, un responsable chargé de l’application du plan de suppression des subventions a affirmé mercredi que le prix de sept produits énergétiques, notamment l’essence, le gasoil, le gaz, le kérosène et l’électricité, serait augmenté à partir de la mi-novembre.
Le gouvernement prévoit de supprimer progressivement les subventions à l’énergie et aux produits de première nécessité. Ces subventions coûteraient actuellement, selon les estimations officielles, quelque 100 milliards de dollars par an au budget de l’Etat, qui a décidé d’assainir ses finances.
Le projet gouvernemental, difficilement adopté par le Parlement en janvier après des mois de bataille avec l’exécutif, divise depuis le début le camp conservateur au pouvoir en Iran.
Certains responsables, notamment parlementaires ou religieux, craignent qu’il n’ait un effet économique et social dévastateur, notamment une hausse de l’inflation et du chômage.