AFP: L’Iran, qui préside l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), prévoit la poursuite de l’augmentation du prix du pétrole en 2011, a déclaré mardi son représentant au cartel, Mohammad Ali Khatibi.
« En 2011, nous aurons une hausse de la demande, certains l’évaluent à 1,3 million de barils par jour (mbj) et d’autres à 1,6 mbj, mais ce qui est certain c’est qu’on aura une hausse de la demande », a dit M. Khatibi aux journalistes en marge d’une foire internationale sur le pétrole et le gaz à Téhéran.
« Le prix du pétrole dépend de deux choses. Tout d’abord, les fondamentaux, notamment l’offre et la demande, et ensuite les facteurs politiques, psychologiques et les éléments imprévisibles. Sur la base de ces éléments, le prix du pétrole doit augmenter encore d’ici à la fin de l’année », selon lui.
Le secrétaire général de l’Opep, Abdallah El Badri, en visite à Téhéran, a déclaré qu’il n’y avait pas de « pénurie » de pétrole sur le marché, nécessitant une hausse de la production de l’Opep afin de faire baisser les prix.
« L’Opep a indiqué à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de pénurie de pétrole dans le monde. De plus les stocks ont augmenté », a-t-il déclaré aux journalistes.
« L’Opep a joué son rôle pour assurer que le marché est correctement fourni et il sera utile qu’en cette période difficile, les pays consommateurs ayant imposé des taxes élevées (sur les produits pétroliers) les revoient à la baisse temporairement. En situation exceptionnelle, nous avons besoin de solution exceptionnelle » pour éviter une forte hausse des prix, a-t-il ajouté.
Lundi, alors qu’il se trouvait au Koweït, il s’était inquiété du niveau élevé des cours. « Les prix (élevés) du pétrole inquiètent. Il y a une prime de risque de 15 à 20 dollars ».
Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse mardi dans les échanges électroniques en Asie, après l’avertissement sur la dette américaine de l’agence Standard and Poor’s, mais la situation dans le monde arabe continuera à tirer les prix à la hausse, selon des courtiers.
Dans les échanges matinaux, le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai, cédait 17 cents à 106,95 dollars.