AFP: Les sanctions imposées à l’Iran ont poussé l’inflation au-delà de 30% et provoqué « beaucoup de difficultés » mais Téhéran ne renoncera pas pour autant à ses ambitions nucléaires, a affirmé mardi le ministre des Finances Shamseddin Hosseini.
Pour résister aux sanctions imposées par les Américains et les Européens en réponse à son programme nucléaire, l’Iran s’efforce de produire sur place ce qu’il ne peut plus importer, a expliqué le ministre. « Nous travaillons plus dur, nous trouvons des moyens, nous changeons même de partenaires commerciaux », a-t-il déclaré à un groupe de journalistes.
Selon le ministre, l’inflation a dépassé 30%, contre 21% l’an dernier, et le chômage atteint 12,2% contre 12,3% en 2012.
Les sanctions visant le secteur pétrolier ont provoqué un « choc monétaire » et une augmentation importante des prix des denrées importées, a-t-il reconnu. Certains analystes estiment que la monnaie iranienne a perdu près de 80% de sa valeur en deux ans.
Les exportations non-pétrolières (dont les matières premières, les produits agricoles et industriels) ont augmenté de 20% en 2012 tandis que les importations baissaient de 14%, a indiqué le ministre, qui a dit n’avoir « aucun doute » que l’économie iranienne a progressé depuis un an.
La manne pétrolière a rendu les Iraniens « trop dépendants des produits importés » et le gouvernement incite désormais les industriels et les agriculteurs iraniens à produire davantage localement.
Les Iraniens voyagent aussi moins à l’étranger afin de « ne pas gaspiller les pétro-dollars durement gagnés ». Selon le ministre, le gouvernement a distribué 2,7 milliards de dollars supplémentaires d’aide aux nécessiteux à la fin de 2012 pour tenter de compenser la hausse des prix alimentaires.