Iran Focus, 11 mai – La cour dassise de Rome a ouvert ce matin le procès par contumace dun officiel du régime iranien accusé davoir participé au meurtre du représentant du Conseil national de la Résistance iranienne en Italie.
Mohammad Hossein Naghdi qui avait rejoint le CNRI alors quil était chargé daffaires en Italie en 1981, avait été assassiné par des tueurs soupçonnés de travailler pour le ministère des renseignements (VEVAK) de Téhéran, le 16 mars 1993.
Les services de renseignements occidentaux affirment que les agents du Vevak ont pour habitude dagir sous le couvert de personnel diplomatique. La Résistance iranienne avait révélé au milieu des années 1990 des informations secrètes quelle avait obtenues de lintérieur du régime sur le rôle de lambassade dIran en Italie dans lassassinat de Naghdi. Elle avait aussi révélé que lassassinat de M. Naghdi, comme celui du Pr. Kazem Radjavi, représentant en Suisse et à la commission des droits de lhomme de lONU du CNRI, le meurtre de quatre dissidents iraniens à Berlin et une série dassassinats dopposants iraniens à létranger, avaient été commis sur les ordres directs du guide suprême layatollah Ali Khameneï et lex-président Rafsandjani.
Mme Maryam Radjavi, présidente de la République élue du CNRI, a dit dans un message à la justice italienne à louverture du procès que « le peuple iranien attend depuis treize ans le jour où les cerveaux et les auteurs de lassassinat de Mohammad Hossein Naghdi comparaissent devant un tribunal. Aujourdhui, la justice italienne relève un défi historique ».
Elle a appelé les juges italiens à identifier les cerveaux de cet assassinat et de lancer des mandats darrêts internationaux contre eux. Elle les a appelé à « résister aux pressions et aux obstacles que le régime des mollahs créera pour faire dévier le cours de la justice ».
Un tribunal berlinois avait lancé des mandats darrêt en 1997, contre un comité constitué du guide suprême Ali Khameneï, du président de lépoque Rafsandjani, du ministre des affaires étrangères dalors Ali Akbar Velayati et du ministre des renseignements de lépoque Ali Fallahian, pour avoir donné lordre dassassiner des opposants hors dIran.
Maryam Radjavi a appelé à linculpation de Khameneï, Rafsandjani et lactuel président Khatami par un tribunal international.