Iran Focus, 11 mai Une réunion sest déroulée au Congrès des Etats-Unis hier. Intitulée « Lavenir de lIrak : limpact iranien », elle était organisée par le groupe interparlementaire sur les droits de lhomme et la démocratie en Iran de la Chambre des Représentants, co-présidé par les représentants Thomas Tancredo (Républicain) et Bob Filner (Démocrate).
Le panel accueillait le Dr. Saad Al-Jabouri, ancien gouverneur de la province irakienne de Diyala qui a une frontière commune avec lIran et où se trouve la principale opposition iranienne, les Modjahedines du peuple (OMPI).
Se tenaient à ses côtés le lieutenant colonel Thomas Cantwell, commandant du 324e bataillon de police militaire, qui a servi en Irak pendant plus dun an avec la garde de la cité dAchraf où est basée lOMPI, la capitaine Vivian Gembara, avocate de larmée américaine depuis quatre ans et qui a servi douze mois en Irak dès avril 2003 où elle a participé aux négociations sur le cessez-le-feu entre les forces de la coalition et lOMPI ; et le Dr. Kenneth Katzman, spécialiste des affaires du Moyen-Orient pour le service de recherches du Congrès.
Les panélistes ont dit que Téhéran avait lintention dutiliser lIrak comme un tremplin pour répandre lintégrisme islamique à travers tout le Moyen-Orient, ajoutant quil y avait une pléthore de preuves que largent, les armes et les agents venant de lIran « attisaient les flammes de linsurrection en Irak »
Le Dr. Al Jabouri a pris la parole lors de cette audition organisée au Rayburn House Office Building, pour dire que 2,8 millions dIrakiens avaient signé une pétition en soutien à lOMPI, appelant les américains et lEurope à retirer le groupe de la liste des organisations terroristes.
Le 16 avril, lors quune conférence de presse à Bagdad, les dirigeants et les représentants de onze partis politiques et groupes irakiens avaient rendu publique une pétition signée par 2, 8 millions dIrakiens, critiquant vivement lIran voisin pour son ingérence croissante en Irak, et mettant en garde contre le spectre de la domination rampante de lintégrisme islamique sur leur pays. La pétition apportait au contraire un soutien vigoureux à lOMPI.
La déclaration disait que lOMPI menait une « lutte légitime contre une dictature injuste », ajoutant que lingérence iranienne était actuellement la plus grande cause dinstabilité en Irak.
Durant cette audition, Katzman, a apporté de nouvelles informations sur cette ingérence iranienne, ajoutant que le régime iranien versait des salaires à de nombreux mercenaires irakiens.
Al Jabouri, pour mettre les choses au claire sur des allégations accusant lOMPI davoir réprimé les Kurdes irakiens et les chiites, a répondu que « lOMPI navait aucune présence dans les régions à dominance kurdes ou dans le sud chiite de lIrak durant la première guerre du Golfe en 1991. »
Cantwell pour sa part a affirmé que durant don service en Irak il avait parlé à de nombreux chefs de tribus irakiens, particulièrement dans la province de Diyala, et que la majorité soutenait lOMPI.
Gembera a déclaré quen tant quofficier et avocate, après avoir négocié avec lOMPI, elle était convaincue quil fallait la retirer de la liste des organisations terroristes étrangères.
Des dizaines de représentants de think tanks, dexperts du Moyen-Orient et de cadres dambassades étrangères ont assisté à cet événement.