AP, Rome, 11 mai Mercredi sest ouvert le procès dun Iranien accusé davoir assassiné en 1993 un opposant iranien, d’une rafale darme automatique, alors quil se trouvait à bord dun véhicule roulant dans une rue de Rome.
Lavocat de la famille de la victime affirme que laccusé, Amir-Mansour Asl-Bozorguian, jugé par contumace, était un tueur iranien envoyé par les dirigeants de son pays pour assassiner Mohammad Hussein Naghdi.
Naghdi, âgé de 42 ans, a été abattu par un tireur à moto qui avait ouvert le feu alors que la victime été conduite à son bureau à Rome. Le tueur a tiré sur larrière du véhicule et les deux hommes avaient fui à bord de la moto.
Naghdi avait rejoint un groupe de lopposition iranienne quelques années après la révolution de 1979 conduite par Rouhollah Khomeiny.
Il représentait en Italie le Conseil national de la Résistance iranienne, qui fait partie des Moudjahidine Khalq, ou Moudjahidine du peuple, le principal groupe de lopposition iranienne.
Les Moudjahidine Khalq ont participé à la révolution, mais se sont rapidement brouillé avec le gouvernement religieux et ont lancé une campagne dassassinats et dattentats à la bombe, qui les a conduits sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis et de lUnion européenne.
Jusquà linvasion de lIrak dirigée par les Américains, ils ont combattu depuis là les dirigeants islamistes de lIran avec le soutien du régime de Saddam Hussein.
A lépoque du crime, le groupe dopposants a accusé le gouvernement iranien du crime, et Téhéran a fait porter la responsabilité du meurtre sur des querelles entre les groupes de lopposition.
Carlo Taormina, qui représente la veuve de Naghdi dans une plainte civile liée à laffaire criminelle, a déclaré que Bozorguian est aussi accusé de posséder larme automatique utilisée pour lattaque. Il a dit que les enquêteurs navaient pas été capables de déterminer lidentité du conducteur de la moto.
Taormina a avancé que laccusation possédait des documents prouvant que Bozorguian avait agi sur les ordres des dirigeants iraniens et quil « était venu en Italie pour tuer ».