Le président du régime iranien, Hassan Rohani, a pris mercredi la défense du corps des pasdaran, que les Etats-Unis menacent d’ajouter à leur liste des organisations terroristes. Le président Donald Trump doit dire d’ici dimanche s’il certifie ou non que l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien est bien respecté par Téhéran. Il devrait dévoiler à cette occasion une stratégie plus offensive envers la République islamique.
Selon un haut responsable américain, le chef de la Maison blanche s’apprêterait à ne pas certifier l’accord et à annoncer le placement du corps des pasdaran sur la liste américaine des organisations terroristes.
Lors du conseil des ministres mercredi, retransmis à la télévision, Hassan Rohani a déclaré : « (Les Américains) pensent que les gardiens de la Révolution constituent une entité militaire. Les gardiens de la Révolution ne sont pas une entité militaire. Ils sont au coeur du peuple. Les gardiens de la Révolution, aux heures des plus graves dangers, ont toujours défendu les intérêts de la nation », a-t-il ajouté. « Nous sommes une société unie. Il n’y a pas de désaccords entre les différents groupes du pays quand il s’agit de déjouer les complots de nos ennemis. »
Les journaux iraniens ont publié mardi des photographies montrant le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, tout sourire, étreindre le commandant des gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari.
Téhéran a menacé lundi les Etats-Unis d’une riposte « terrible » au cas où Washington désignerait le corps des gardiens de la Révolution comme une organisation terroriste.