La Grande-Bretagne et les Etats-Unis vont » fortement regretter » l’arrestation d’un pétrolier iranien, a déclaré jeudi un commandant adjoint des Gardiens de la révolution du régime iranien (Pasdaran), selon l’agence de presse Tasnim, affiliée à la Force Quds de Pasdaran.
La semaine dernière, les Royal Marines britanniques sont montées à bord d’un pétrolier iranien, le Grace 1, au Gibraltar, et l’ont saisi, le soupçonnant d’être en train de casser les sanctions imposées par l’UE en transportant du pétrole vers la Syrie.
« Maintenant, ils ont effectué une action qui ne nécessite pas de capacités, mais une certaine stupidité », a déclaré amiral Ali Fadavi, commandant adjoint de Pasdaran, selon Tasnim.
Le président du régime iranien Hassan Rouhani a menacé mercredi la Grande-Bretagne de « conséquences » de ce qu’il a décrit comme « un acte stupide ».
« Je signale aux Britanniques que vous avez initié l’insécurité (sur les mers) et que vous en prendrez les conséquences plus tard », a déclaré Rouhani dans des commentaires au cabinet diffusés par la télévision d’Etat.
La police de Gibraltar arrête le capitaine d’un pétrolier iranien faisant la contrebande de pétrole en Syrie
La police de Gibraltar a annoncé d’avoir arrêté le capitaine et l’officier en chef du supertanker iranien Grace 1, accusé d’avoir violé les sanctions imposées par l’UE contre le gouvernement syrienne, et pris des documents et des dispositifs électroniques du navire, a rapporté Reuters.
« L’enquête est toujours en cours et le Grace 1 est toujours en détention », a déclaré la police de Gibraltar dans un communiqué publié jeudi.
Les Etats-unis ont quitté l’an dernier l’accord entre le régime iranien et les puissances mondiales pour freiner le programme nucléaire de Téhéran. Depuis le mois de mai Washington a sévèrement réimposé les sanctions contre le régime iranien pour ramener les exportations de pétrole d’Iran à zéro. Le régime iranien a réagi en augmentant la production d’uranium enrichi au-delà des limites prévues dans l’accord nucléaire.
Bien que les États membres de l’UE n’aient pas suivi Washington pour imposer des sanctions au régime iranien, ils ont mis en place des sanctions interdisant la vente de pétrole à l’allié du régime iranien, la Syrie.