AFP, Téhéran, 5 juillet – L’Iran a qualifié mardi de « ridicules et sans fondement » les accusations selon lesquelles le président élu iranien Mahmoud Ahmadinejad aurait participé à l’assassinat d’un leader kurde iranien à Vienne en 1989.
« Ces accusations sont ridicules et sans fondement et, pour cette raison, nous avons convoqué l’ambassadeur autrichien au ministère des Affaires étrangères pour lui demander des explications », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Hamid Reza Asséfi.
« Nous démentons catégoriquement ces accusations qui font partie du scénario des milieux sionistes mécontents de la forte participation des Iraniens à la présidentielle », a-t-il déclaré, en référence au scrutin du 24 juin.
La justice autrichienne a indiqué mardi qu’elle souhaitait entendre un journaliste iranien domicilié en France qui affirme avoir la preuve que Mahmoud Ahmadinejad a participé à l’assassinat d’un leader kurde à Vienne en 1989.
Ce journaliste « est prêt à venir en Autriche (…) et les services de sécurité autrichiens l’entendront », a déclaré à l’AFP un porte-parole du parquet de Vienne, Ernst Kloiber.
Un député écologiste autrichien (Verts, opposition), Peter Pilz, avait révélé samedi que son pays détenait des documents prouvant que M. Ahmadinejad était directement impliqué dans les préparatifs de l’assassinat d’Abdel Rahmane Ghassemlou, chef du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI).
« Il vaudrait mieux que les responsables autrichiens pensent aux bonnes relations entre les deux pays que de donner le flanc à ceux qui veulent perturber nos relations », a affirmé M. Asséfi.
Il a ajouté que « dans les normes internationales, il n’est pas acceptable que n’importe qui puisse lancer des accusations injustes et entraîne derrière lui la justice ».
Après l’élection surprise de M. Ahmadinejad, d’anciens otages de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran ont affirmé que celui-ci avait été l’un des principaux acteurs de cette prise d’otages qui avait duré 444 jours, entre 1979 et 1981. Téhéran avait démenti catégoriquement.
Téhéran qualifie de « ridicules » de nouvelles accusations contre Ahmadinejad
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