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Belgique/Iran : une affaire, un destin

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Le 6 juillet, la commission des relations extérieures de la chambre basse de Belgique a voté un traité avec le régime iranien pour échanger des « prisonniers condamnés ». Le traité avait déjà été signé le 11 mars, mais il a été tenu secret jusqu’au 30 juin, puis envoyé à la hâte au parlement pour approbation.

Le traité a fait face à de sévères objections, tant en Belgique qu’à l’étranger. Presque tous les opposants ont convenu que le « traité » avait été conçu pour garantir la libération du terroriste iranien condamné et emprisonné Assadollah Assadi, l’ancien troisième conseiller de l’ambassade d’Iran à Vienne, en Autriche.

En février 2021, un tribunal d’Anvers a condamné Assadi à 20 ans de prison pour avoir orchestré un complot à la bombe contre l’opposition iranienne, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), et leur rassemblement près de Paris en juin 2018.

Farzin Hashemi, vice-président de la commission des affaires étrangères du CNRI, a déclaré : « S’il avait réussi, des centaines de personnes auraient été tuées. »

Les dissidents iraniens, victimes potentielles du complot d’Assadi, ont organisé à plusieurs reprises des rassemblements de protestation à Bruxelles, Stockholm, Londres, Oslo, ainsi que dans de nombreuses villes des États-Unis et du Canada au cours de la semaine dernière. Ils ont qualifié le traité d' »accord honteux » et ont exigé que les autorités belges maintiennent Assadi en prison.

Les Iraniens du monde entier ont rappelé aux législateurs belges le traitement réservé à plusieurs terroristes qui ont été rapatriés en Iran ces dernières années, déclarant que « tous ont été accueillis en héros par le régime ».

Le 5 juillet, des centaines de membres et sympathisants du CNRI ont scandé devant le bureau du Premier ministre Alexander De Croo, disant : « Ne libérez pas le terroriste Assadi ».

Les Iraniens n’étaient pas les seuls à s’inquiéter du traité. De nombreux député belges ont également exprimé leur protestation contre «l’accord avec l’Iran».

Le député de l’opposition Michael Freilich a déclaré : « Il s’agit d’une érosion du système juridique. L’Iran a publiquement fait savoir qu’il ne considérait pas Assadi comme un terroriste mais comme un diplomate. Il sera libéré dès qu’il mettra le pied sur le sol iranien.

La députée d’origine iranienne Darya Safai, qui a personnellement vécu dans une prison iranienne, a déclaré : « Journée noire pour la Belgique. Atteinte à notre sécurité pour céder au chantage des mollahs. Cet accord fait de la Belgique un refuge sûr pour les terroristes. Le gouvernement devrait avoir honte. Ceux qui ont voté pour Iran Deal peuvent-ils encore se regarder dans le miroir ?

Le chef de l’opposition, Peter De Roover, a déclaré : « L’accord avec l’Iran visait à libérer le terroriste condamné, approuvé en commission. « Un tournant pour saper la justice internationale« , comme l’ont écrit 12 ministres européens à la Chambre dans l’un des nombreux plaidoyers. »

De nombreux dignitaires transatlantiques ont rejoint la campagne intitulée « Ne libérez pas les terroristes », notamment l’ancien juge de la Cour pénale internationale Chris van den Wyngaert, le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain Bob Menendez ; les sénateurs américains Ted Cruz et Marco Rubio ; l’ancien ministre américain de la Justice Michael Mukasey ; les anciens présidents de la Chambre des communes du Royaume-Uni, John Bercow et la baronne Boothroyd ; plusieurs anciens ministres européens des Affaires étrangères, comme le FM italien Giulio Terzi ; et même le lauréat du prix Nobel de physique 2018 et scientifique en chef du programme du télescope spatial James Webb, le professeur John Mather.

Le gouvernement belge, principalement le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, a ignoré les avertissements concernant les relations avec l’État parrain du terrorisme international. Le 5 juillet, désignant des dizaines d’Européens pris en otage en Iran, il a déclaré aux députés : « Des vies sont en jeu si le projet de loi n’est pas approuvé« .

Il est évident que le gouvernement met en danger la vie de nombreuses personnes innocentes, même à l’intérieur de la Belgique, car les mollahs ont prouvé qu’ils ne reconnaissent pas les frontières. La faiblesse et les concessions ne font que les inciter à prendre plus d’otages afin d’obtenir plus de concessions, y compris le retour des terroristes condamnés en Iran.

Belgique/Iran : une affaire, un destin

Paradoxalement, le porte-parole de la justice iranienne a déclaré que deux ressortissants français ont récemment fait l’objet de poursuites judiciaires en Iran, accusés d’avoir « agi contre la sécurité nationale de l’Iran ». Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a affirmé avoir détenu Giles Whitaker, chef de mission adjoint à l’ambassade britannique à Téhéran, et plusieurs autres ressortissants étrangers. Le ministère des Affaires étrangères a rejeté cette affirmation, affirmant que Whitaker avait quitté l’Iran en décembre.

En effet, l’Europe est sur la voie pour contrer le terrorisme d’État ou y succomber, feignant l’ignorance pour d’autres privilèges déraisonnables. La Belgique a apparemment choisi cette dernière, mais son homologue, le régime iranien, ne sera jamais satisfait.

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