Dans un communiqué, le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) a déclaré qu’un navire de guerre de la marine américaine nommé USS Gravely avait abattu samedi soir deux missiles balistiques antinavires lancés depuis des zones sous contrôle houthis au Yémen.
Le CENTCOM a déclaré que tôt samedi, le Maersk Hangzhou, un cargo battant pavillon singapourien et danois, avait été touché par un missile alors qu’il traversait le sud de la mer Rouge, provoquant une réponse des navires de guerre Gravely et Laboon.
Selon le CENTCOM, en réponse à un appel de détresse du navire commercial Maersk Hangzhou, les forces américaines ont ciblé et coulé trois des quatre bateaux appartenant aux Houthis qui avaient l’intention de s’emparer du navire. Les bateaux et leur équipage ont été submergés.
Iranian-backed Houthi small boats attack merchant vessel and U.S. Navy helicopters in Southern Red Sea
On Dec. 31 at 6:30am (Sanaa time) the container ship MAERSK HANGZHOU issued a second distress call in less than 24 hours reporting being under attack by four Iranian-backed… pic.twitter.com/pj8NAzjbVF
— U.S. Central Command (@CENTCOM) December 31, 2023
Selon le communiqué du CENTCOM, dimanche à 6h30, heure locale, le Maersk Hangzhou a envoyé un appel de détresse indiquant que quatre bateaux avec du personnel armé avaient l’intention de s’en emparer. En réponse à cette demande, les hélicoptères d’attaque des USS Iwo Jima et Gravely ont pris leur envol et, en réponse aux tirs des bateaux affiliés aux Houthis, ont coulé trois bateaux. Le quatrième bateau a quitté les lieux du conflit.
Le CENTCOM a déclaré qu’il s’agit de la 23ème attaque illégale enregistrée par les rebelles Houthis au Yémen contre des navires internationaux depuis le 19 novembre, lorsque le groupe a commencé ses attaques contre des navires dans la mer Rouge, prétendant se venger d’Israël pour ses opérations militaires à Gaza.
Selon le CENTCOM, aucun dommage n’a été signalé et, selon certaines informations, le navire a pu poursuivre son voyage.
Les attaques des Houthis, soutenues par le régime iranien, ont contraint certaines des plus grandes compagnies maritimes et pétrolières du monde à interrompre leur transit sur l’une des routes commerciales maritimes les plus importantes, provoquant potentiellement un choc sur l’économie mondiale.
Ces attaques ont perturbé le commerce mondial et les grandes compagnies maritimes ont été contraintes d’emprunter des itinéraires plus longs et plus coûteux autour du cap de Bonne-Espérance en Afrique au lieu du canal de Suez.
La mer Rouge est un point d’entrée pour les navires qui transportent environ 12 % du commerce mondial via le canal de Suez et est vitale pour le transport de marchandises entre l’Asie et l’Europe.
I spoke to @Amirabdolahian today about Houthi attacks in the Red Sea, which threaten innocent lives and the global economy. I made clear that Iran shares responsibility for preventing these attacks given their long-standing support to the Houthis.
— David Cameron (@David_Cameron) December 31, 2023
Le 19 décembre, les États-Unis ont formé une coalition navale baptisée Opération Prosperity Guardian pour protéger les navires dans les eaux de la mer Rouge, près du Yémen, à laquelle auraient rejoint vingt pays. Après cela, Maersk a annoncé le 3 janvier qu’elle cesserait ses expéditions via la mer Rouge.
Cependant, dimanche 31 décembre, il a été annoncé qu’en raison de la récente attaque, tous les transits par cette zone seraient suspendus pendant 48 heures.
David Cameron, le ministre britannique des Affaires étrangères, a déclaré dimanche qu’il avait déclaré lors d’un appel téléphonique à Hossein Amir-Abdollahian, le ministre iranien des Affaires étrangères, que l’Iran devait prendre des mesures pour mettre fin aux attaques des Houthis en mer Rouge.
L’agression des Houthis fait partie d’un plan plus vaste d’attaques menées par les milices soutenues par l’Iran depuis le début de la guerre à Gaza. Jusqu’à présent, les forces mandatées par le régime ont mené plus de 100 attaques contre des cibles américaines uniquement.
Il existe un consensus croissant sur le fait que sans répondre aux menaces posées par le régime iranien, il n’y aura pas de paix au Moyen-Orient à court terme.