AFP, Washington, 15 août – En qualifiant les Gardiens de la révolution iraniens d’organisation « terroriste », les Etats-Unis mettent en place toute une série de mesures pour étouffer les activités économiques et financières des Pasdarans.
Etre sur cette liste sur laquelle figurent notamment Al-Qaïda et le Hezbollah libanais prive de fait le groupe incriminé d’accès au système financier américain.
Cela permet aux autorités américaines de geler sans délai les fonds ou autres biens des « terroristes » et de ceux qui financent le terrorisme et les organisations terroristes.
Cela donne également aux autorités les moyens légaux de saisir et de confisquer « les biens qui sont utilisés ou destinés à être utilisés pour le financement du terrorisme, des actes terroristes ou des organisations terroristes, ou qui en constituent le produit ».
Les autorités américaines ont mis en place une « liste d’exclusion terroriste » (TEL) qui stipule qu’il est interdit d’aider financièrement ou par tout autre moyen matériel les groupes qui figurent sur la liste des groupes terroristes.
« Les étrangers qui fournissent un soutien à une organisation figurant sur la liste TEL ou qui ont des relations avec elle peuvent être empêchés d’entrer aux Etats-Unis ou, s’ils sont déjà sur le territoire des Etats-Unis, être expulsés dans certaines circonstances », indique le texte.
La présence sur la liste des organisations terroristes a également pour objectif de « dissuader les gens de faire des dons ou de participer à ces organisations, renforcer la prise de conscience du public et sa connaissance de ces organisations, faire connaître aux autres Etats les inquiétudes des Etats-Unis au sujet de ces organisations et stigmatiser et isoler ces organisations », ajoute le document du département d’Etat.
Le nom des organisations figurant sur la liste du département d’Etat est fourni à des organismes comme le Groupe d’action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental fondé en 1989 par le G7, visant à développer et promouvoir des politiques nationales et internationales afin de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.