AFP, Téhéran, 13 novembre – La justice iranienne a engagé mardi des poursuites contre cinq Argentins, à la suite de la confirmation par Interpol de mandats d’arrêt argentins contre cinq Iraniens accusés d’implication dans un attentat meurtrier contre un centre juif de Buenos Aires en 1994.
« La République islamique d’Iran a engagé des poursuites judiciaires contre cinq ressortissants argentins », a déclaré Yadollah Alizadeh, l’adjoint du procureur général du pays, cité par l’agence Irna.
« Ces cinq Argentins sont accusés d’action contre la sécurité de la République islamique, de fabrication de faux dossiers, d’avoir donné des pots-de-vin à des gens hostiles à la République islamique et d’avoir extorqué de faux témoignages contre l’Iran », a-t-il ajouté.
Il s’agit de Carlos Corach, ancien ministre argentin de l’Intérieur, Ruben Beraja, responsable du centre juif AMIA, Juan Jose Galeano, ancien juge chargé du dossier de l’attentat contre le centre AMIA, et de deux anciens procureurs, Eamon Mullen et Jose Barbarica.
« Si ces personnes refusent de se présenter devant la justice iranienne, un mandat d’arrêt international sera lancé contre elles », a ajouté M. Alizadeh.
L’Assemblée générale d’Interpol a confirmé la semaine dernière les mandats d’arrêt contre l’ex-ministre iranien du Renseignement Ali Falahian, l’ancien haut commandant des Pasdaran (Gardiens de la révolution) Mohsen Rezaï et trois diplomates ayant servi en Argentine, ainsi que contre le Libanais Imad Moughniyeh, considéré comme l’ex-chef des services de renseignement du Hezbollah.
Ils sont soupçonnés d’implication dans l’attentat qui avait fait 85 morts et 300 blessés.