AFP: Des parents des victimes d’un attentat contre une Mutuelle juive argentine (Amia), qui avait fait 85 morts et 300 blessés en 1994, ont appelé lundi l’Iran à remettre huit suspects à la justice, lors d’une cérémonie, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Nous n’avons pas besoin de solidarité, ni de condoléances : si vous voulez vraiment que cette affaire soit élucidée, remettez les huit suspects à la justice », a déclaré Sergio Burstein, membre des Familles des victimes de l’Amia, lors de la cérémonie en souvenir du 17e anniversaire de l’attentat.
Le ministère iranien des Affaires étrangères avait assuré samedi que l’Iran « condamnait toutes les actions terroristes, notamment celle contre la Mutuelle juive argentine (Amia) en 1994 et se déclarait solidaire avec les familles des victimes ».
« La République islamique d’Iran est prête à un dialogue constructif et à coopérer avec le gouvernement argentin pour faire toute la lumière dans le cadre de la loi et du respect mutuel pour aider à éviter que l’enquête judiciaire continue sur un chemin erroné », avait ajouté le ministère.
« Si l’enquête est au point mort, c’est parce que le gouvernement iranien bloque, qu’il protège et récompense le terrorisme comme politique d’Etat », a dit M. Burstein.
Le ministre argentin des Affaires étrangères, Hector Timerman, présent à la cérémonie aux côtés de la présidente Cristina Kirchner, de parents des victimes, de nombreuses personnalités et d’une foule d’habitants de Buenos Aires, a confirmé avoir reçu l’offre de coopération de l’Iran.
La veille, son ministère avait estimé l’offre « inédite et très positive ».
L’attentat contre l’Amia est le plus grave jamais commis contre la communauté juive argentine, la plus importante d’Amérique latine avec 300.000 membres. Deux ans plus tôt, en 1992, une voiture piégée avait explosé devant l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, faisant 29 morts et 200 blessés.