AFP: Un tribunal de Nairobi a annulé jeudi en appel la liberté sous caution accordée le 16 juillet à deux Iraniens, jugés dans la capitale kényane pour possession d’explosifs destinés, selon l’accusation, à des attentats au Kenya.
Ces deux Iraniens, Ahmed Mohammed et Sayed Mansour, ont été arrêtés en juin et inculpés de liens avec un réseau planifiant des attentats à la bombe dans la capitale Nairobi et la ville côtière de Mombasa, ainsi que de possession de 15 kg de RDX, un puissant explosif militaire, retrouvés selon l’accusation sur leurs indications.
« Le Kenya n’ayant pas signé de traité d’extradition avec l’Iran, il serait impossible de convaincre l’Iran de les renvoyer (au Kenya) s’ils décidaient d’échapper à la justice et de fuir vers leur pays », a estimé la juge Lydia Achode.
Elle a également souligné que, selon l’accusation, 85 kg d’explosifs supposés appartenir aux deux accusés, restaient introuvables.
Les avocats des deux Iraniens ont indiqué qu’ils feraient appel de cette décision.
Un magistrat kényan avait initialement accordé la liberté sous caution aux deux accusés, estimant qu’ils n’étaient « pas des criminels d’envergure » et expliquant ne voir « aucune raison de leur interdire » de bénéficier des dispositions légales à ce sujet.
Les deux hommes avaient chacun dû payer deux millions de shillings kenyans (23.500 dollars) de caution et devaient se présenter à la police deux fois par semaine.
Le parquet avait fait appel, estimant que les deux accusés présentaient des risques de fuite et devraient être détenus jusqu’à l’issue de leur procès.
Le 24 juillet, un tribunal, statuant en urgence à la demande du parquet, avait déjà suspendu la décision du premier magistrat et les avait fait réincarcérer, en attendant la décision sur le fond.
Le procès des deux Iraniens avait été ajourné ce même jour à la demande du parquet, au deuxième jour d’audience, et doit reprendre courant août.