Iran Focus : Certains des otages iraniens enlevés par les rebelles syriens ce mois-ci sont membres des Gardiens de la révolution, armée d’élite du régime islamique, a indiqué jeudi un responsable américain.
« Au moins certains de ces otages » appartiennent aux Gardiens de la révolution, a assuré à l’AFP ce responsable parlant sous le couvert de l’anonymat, sans préciser combien et refusant de fournir plus de détails.
L’Iran essaie de « former une milice en Syrie pour le compte du régime; nous observons une présence de plus en plus grande de l’Iran (dans le pays) et cela nous inquiète », a souligné mardi le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta.
C’est le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) qui a été le premier à révéler la présence 14 pasdaran parmi les 48 otages iraniens capturés par un groupe de l’armée libre syrienne. Ce sont des commandants et officiers de bataillons et de secteurs des pasdarans iraniens.
Dans un communiqué publié la semaine dernière, le CNRI avait également donné l’identité de certain d’entre eux, notamment celui du général Abedine Khoram, commandant des pasdaran iraniens dans la province d’Azerbaïdajn de l’ouest.
La Résistance iranienne souligne que les membres du corps des pasdarans et quelques uns de ses officiers ont été envoyés sans armes en Syrie sous le couvert de « pèlerins ».
Afchine Alavi, un représentant du Conseil national de la Résistance iranienne à Paris, avait affirmé détenir ces informations de sources sûres des Moudjahidine du peuple à l’intérieur de l’Iran.
Le commandant en chef adjoint et plusieurs officiers de cette force basée à Ouroumieh, dans l’Azerbaïdjan occidental, font également partie des otages, a-t-il ajouté.
Selon Afchine Alavi, « depuis plusieurs mois, les Gardiens de la Révolution dépêchent des troupes et officiers depuis l’ensemble de l’Iran » en Syrie. « A ce jour, de nombreux généraux des pasdaran sont sur le terrain en Syrie », assure-t-il.
Il affirme que ces éléments de la garde prétorienne iranienne « sont briefés pour se présenter comme des pèlerins. On leur enseigne même le parcours des pèlerins et le rituel. Ils sont envoyés en Syrie sans armes. C’est une fois sur place qu’ils sont armés ».
Le CNRI, dont les moudjahidine du peuple sont la principale composante, est considéré comme la principale organisation d’opposition iranienne en exil. Sa direction est basée en région parisienne.
Avec AFP