Assembly.coe: « La Commission des questions politiques et de la démocratie de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe attire une fois de plus l’attention de la communauté internationale sur la situation des réfugiés iraniens dans le camp Liberty (Iraq).
La commission s’inquiète particulièrement d’une récente déclaration du Ministre de la justice iraquien, dans laquelle il annonce que l’Iraq livrerait les résidents du camp Liberty si l’Iran en demandait l’extradition. La commission met en garde contre le fait que ceci constituerait une violation du principe de non-refoulement ainsi que des lois et conventions internationales.
Les résidents de Liberty sont des personnes protégées en vertu de la 4ème Convention de Genève et, selon le HCR, ils ont droit à une protection en droit international. En outre, en cas de mise à exécution, cela constituerait une rupture de l’accord signé, en décembre 2011, entre l’Iraq et les Nations Unies, par lequel l’Iraq s’est engagé à garantir la protection et la sécurité des résidents jusqu’à ce que ces derniers aient quitté l’Iraq.
Il y a près de 3000 réfugiés iraniens dans le camp et à ce jour, 116 ont été tués, 7 (dont 6 femmes) ont été pris en otage, 18 sont morts suite au siège d’un centre médical, et 1300 ont été blessés au cours d’attaques, notamment 4 attaques par missiles en 2013.
La commission exhorte les autorités iraquiennes à se conformer à l’appel du HCR lancé au gouvernement iraquien afin qu’il fasse tout son possible pour garantir un environnement protégé et sûr à cette population. Les autorités iraquiennes doivent également libérer les 7 otages enlevés au camp Ashraf.
La commission encourage les États membres du Conseil de l’Europe à examiner favorablement les demandes de transfert des résidents de Liberty, d’autant plus que le HCR a invité tous les pays à redoubler d’efforts afin de trouver des solutions humanitaires pour cette population à l’extérieur de l’Iraq. »
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