Muqtada Sadr, chef chiite irakien, a refusé de rencontrer Hashemi Shahroudi, l’envoyé d’Ali Khamenei, Guide Suprême du régime iranien. Expliquant le refus de rencontrer l’envoyé d’Ali Khamenei en Irak, Amir al-Kanani, un leader du courant Sadri, a déclaré Bagdad Press que « l’envoyé de Khamenei porte un projet sectaire qui pourrait causer des préjudices et des dégâts à l’Irak ».
Amir al-Kanani, membre de la faction Al-Ahrar, affilié au courant Sadri au sein du parlement irakien, a déclaré lors d’une interview : « L’ingérence de l’Iran dans les affaires politiques irakiennes est préjudiciable aux intérêts nationaux irakiens, par conséquent Muqtada al-Sadr a refusé de recevoir l’émissaire de Khamenei. »
Il a accusé le régime des mollahs d’essayer de fomenter des conflits internes et de diriger les courants politiques vers des barricades sectaires : « La visite de Shahroudi en Irak n’est qu’une étape supplémentaire vers un plan sectaire que l’Iran a élaboré il y a six mois. L’Iran a proposé une « Unité de la Communauté chiite ». L’émissaire de Khamenei n’a rien apporté de nouveau au peuple irakien. »
Al-Kanani a ajouté : « L’Iran n’a pas de projets pour le bénéfice de l’Irak. Le régime iranien cherche à construire en Irak des casernes sectaires fondées sur un bastion sectaire chiite contre lequel les bastions ethniques kurdes et sunnites sont formés. Les irakiens sont fatigués de ces intrigues sectaires et des pertes qu’ils ont occasionnées, et ils ne sont pas prêts à accepter un nouveau projet allant dans ce sens. »
« L’ingérence de l’Iran n’est pas dans l’intérêt du peuple irakien qui, lui, a décidé de se débarrasser des frontières sectaires », a déclaré le membre du courant Sadriste. « L’élection législative irakienne est une affaire interne du peuple irakien et n’a rien à voir avec Téhéran. »
« Si Téhéran est honnête, elle proposera des plans pour le développement économique et l’investissement, la lutte contre les terroristes en Irak, et non un projet sectaire. Il est donc peu probable que Muqtada Sadr change d’avis et reçoive Shahroudi », a-t-il ajouté.
Bien avant Muqtada al-Sadr, l’Ayatollah Sistani a également refusé de rencontrer l’Ayatollah Shahroudi, l’émissaire de Khamenei.
Les agences de presse irakiennes, y compris « Al-Ghad Press », citant des sources avisées, ont rapporté que Sistani s’était opposé à Mahmoud Hashemi Shahroudi, chef du Conseil de discernement du régime des mollahs, qui est actuellement en Irak.
Les sources ont ajouté : « Shahroudi a sollicité une audience avec Sistani lors de son voyage à Najaf, mais Sistani s’y est opposé et a rejeté cette demande. »
Shahroudi aurait voyagé en Irak, sur ordres de Khamenei, pour unir les courants politiques chiites irakiens qui sécurisent les intérêts du régime des mollahs.