Avec l’AFP – Un haut responsable militaire iranien a salué mercredi l' »influence » croissante selon lui de la Révolution islamique dans le monde musulman, alors que les pays voisins s’inquiètent du rôle du régime chiite de Téhéran dans les conflits régionaux.
« La phase d’exportation de la Révolution a ouvert un nouveau chapitre aujourd’hui », a affirmé le chef des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime, le général Mohammad Ali Jafari, cité par l’agence Isna.
Il s’exprimait devant les membres de l’Assemblée des experts, une instance formée de dignitaires religieux et chargée de superviser les activités du Guide suprême de l’Iran.
Le général Ghassem Souleimani, chef de la Force Qods chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens, s’était félicité en février de l’influence grandissante de son pays « de Bahreïn à l’Irak et de la Syrie au Yémen et à l’Afrique du nord ».
La lutte du mouvement chiite libanais Hezbollah, parrainé par l’Iran, contre Israël « est l’un des miracles de la Révolution islamique et montre la puissante influence du système islamique » dans la région, a dit le général Jafari.
« Aujourd’hui, non seulement la Palestine et le Liban, mais aussi les peuples de Syrie et d’Irak reconnaissent le rôle influent » de l’Iran, a-t-il ajouté.
Les Occidentaux et les monarchies du Golfe s’inquiètent durôle de l’Iran, nuisible selon eux, en Syrie où il soutient le régime face à la rébellion armée, à Bahreïn où il soutient la contestation chiite et au Yémen, où il est accusé d’avoir contribué à la prise du pouvoir par les rebelles chiites.
Le corps des Gardiens de la révolution, créé en 1979 par l’ayatollah Khomeiny et placé sous les ordres directs du guide suprême, a pour mission de défendre les régime islamique contre ses « ennemis » extérieurs mais aussi intérieurs. Doté d’un équipement beaucoup plus sophistiqué que l’armée régulière, il compte environ 125.000 membres, selon des experts occidentaux.