La coalition menée par l’Arabie saoudite a poursuivi à un rythme très soutenu jeudi ses raids au Yémen contre des rebelles chiites toujours défiants, estimant que la menace qu’ils représentent empêche à ce stade l’arrêt total des frappes aériennes.
Deux jours après l’annonce par Ryad de la fin de la campagne aérienne déclenchée le 26 mars, les raids de la nuit et de jeudi ont été d’une grande intensité et ont touché pratiquement toutes les zones où les rebelles Houthis sont présents dans le pays.
Pourtant, le gouvernement saoudien avait annoncé mardi que la phase intensive des frappes était « terminée », mais qu’il se réservait la possibilité d’intervenir de nouveau si des mouvements rebelles se faisaient menaçants.
C’est ce qu’a répété mercredi l’ambassadeur saoudien à Washington Adel Al-Joubeir. « Lorsque les Houthis feront un geste agressif, il y aura une réponse », a déclaré l’ambassadeur. « Nous continuerons d’employer la force pour les empêcher de prendre le Yémen par des actions agressives ».
Le marché pétrolier a été sensible au risque d’escalade au Yémen, les cours ouvrant jeudi à la hausse à New York.
« C’est le Yémen, on dirait qu’il pourrait y avoir une escalade », a déclaré Michael Lynch chez Strategic Energy and Economic Research.
Les développements depuis 48 heures prouvent que « les conditions objectives d’un véritable cessez-le-feu ne sont pas réunies » et que « la guerre n’est pas finie », a estimé l’analyste émirati Abdelkhaleq Abdulla.