Les Etats-Unis ont rapproché leur porte-avions Roosevelt du Yémen et « surveillent » un convoi de bateaux iraniens, qui pourrait se diriger vers le pays. Le convoi, considéré comme suspect, compte « neuf navires, dont deux patrouilleurs » de type militaire, a indiqué à l’AFP un haut responsable américain de la Défense.
Plusieurs sources américaines ont laissé entendre qu’en cas de nécessité, cela relèverait plutôt des pays de la région, au premier rang desquels figurent l’Arabie saoudite et l’Egypte, piliers de la coalition arabe intervenant au Yémen.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 14 avril une résolution imposant un embargo sur les armes contre les rebelles qui contrôlent de larges pans du Yémen, et les sommant de rendre le pouvoir qu’ils ont saisi à Sanaa en janvier.
Au total, neuf navires militaires américains se trouvent désormais à proximité du Yémen « pour s’assurer que les voies maritimes cruciales » de la région « restent ouvertes et sûres », selon la Marine américaine.
Les Etats-Unis ne participent pas aux frappes au Yémen, mais apportent un soutien de renseignement et logistique à la coalition.
Lundi, le ministre yéménite des Affaires étrangères en exil a rejeté toute médiation de l’Iran dans le conflit et a évoqué l’idée d’un « Plan Marshall arabe » pour la reconstruction du pays une fois que la stabilité sera revenue.
« Tout effort de médiation venant de l’Iran est inacceptable car l’Iran est impliqué dans le conflit au Yémen », a déclaré Ryad Yassine.
De son côté, l’opposition iranienne, CNRI, a estimé que « la racine des crises au Moyen-Orient repose dans le régime du guide suprême en Iran. Pour y remédier il n’existe aucune autre solution que d’être ferme avec cette dictature, de la chasser de la région et de la renverser. »
Avec AFP