
Lundi, le ministre yéménite des Affaires étrangères en exil a rejeté toute médiation de l’Iran dans le conflit et a évoqué l’idée d’un « Plan Marshall arabe » pour la reconstruction du pays une fois que la stabilité sera revenue. « Tout effort de médiation venant de l’Iran est inacceptable car l’Iran est impliqué dans le conflit au Yémen », a déclaré Ryad Yassine.
L’Iran reconnaît apporter un appui aux Houthis, issus de la minorité zaïdite, mais nie leur fournir des armes. Le jeune chef de la rébellion, Abdel Malek Al-Houthi, a également rejeté dimanche soir les accusations de soutien militaire iranien à ses combattants.
Les rebelles ont conquis de vastes territoires depuis leur entrée dans Sanaa en septembre 2014 avec la complicité de troupes restées fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir de 1978 à 2012.
Dimanche, le parti de l’ex-président, le Congrès populaire général (CPG), a salué « positivement la résolution 2216 » adoptée le 14 avril par le Conseil de sécurité de l’ONU et rejetée par les Houthis.
Ce texte impose un embargo sur les armes contre les rebelles et les somme de se retirer de zones qu’ils ont conquises ces derniers mois.
Le parti de M. Saleh a également affirmé son soutien à un appel de l’ONU à un cessez-le-feu et à une reprise du dialogue politique au Yémen.
Ailleurs dans le pays, les raids et combats se poursuivaient notamment dans le Sud.
Un drone américain a tué cinq membres présumés d’Al-Qaïda à Saed, dans la province de Chabwa, en visant leurs véhicules.
L’Arabie saoudite a dans le même temps annoncé qu’un de ses soldats avait été tué dimanche par des tirs en provenance du Yémen à la frontière des deux pays, le 8e depuis le 26 mars.
Avec AFP