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Yaouar accuse Damas et Téhéran, mission prolongée pour les soldats japonais

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AFP: 9 décembre – Le président irakien Ghazi al-Yaouar a accusé l’Iran et la Syrie d’ingérence dans les affaires irakiennes, à moins de deux mois des élections du 30 janvier, tandis que le Japon a décidé jeudi comme prévu de prolonger d’une année le déploiement historique de ses soldats en Irak.
« La situation prouve, sans que le moindre doute ne soit permis, que l’Iran interfère de manière évidente dans nos affaires », a dit M. Al-Yaouar dans un entretien publié mercredi par le Washington Post.
Téhéran déverse « beaucoup d’argent » à l’approche du scrutin irakien et mène « beaucoup d’activités de renseignement (…) en particulier dans le sud-est de l’Irak », a dit le président irakien qui a rencontré en début de semaine le président américain George W. Bush lors d’une visite aux Etats-Unis.
Même son de cloche chez le roi de Jordanie qui a lui aussi rencontré M. Bush cette semaine lors d’une visite aux Etats-Unis.
« L’Iran a tout intérêt à voir s’instaurer une république islamique en Irak (…) et en conséquence l’engagement des Iraniens vise à obtenir un gouvernement qui soit très pro-iranien », a expliqué le roi de Jordanie dans une interview également publiée mercredi par le Washington Post.
Selon lui, les autorités iraniennes financent de nombreuses activités caritatives en Irak pour améliorer l’image de leur pays et ont encouragé plus d’un million d’Iraniens à traverser la frontière irakienne dans l’objectif de les faire voter aux élections générales prévues le 30 janvier.
Il a aussi mis en garde contre l’avènement en Irak d’un gouvernement pro-iranien qui favoriserait la création d’un « croissant » régional sous influence chiite regroupant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban.
Le président irakien par intérim a réitéré ses accusations à l’encontre de l’Iran dans un entretien avec la chaîne de télévision CNN. « Il y a beaucoup d’interférences iraniennes dans les affaires irakiennes », a-t-il dit.
Il a également accusé la Syrie d’abriter des rebelles irakiens. « Je pense que nous avons des insurgés qui viennent de Syrie », a dit M. Yaouar.
Il a indiqué que les responsables irakiens soupçonnaient la Syrie « de leur donner refuge ». Il a affirmé que des « entités » du gouvernement syrien notamment de « la vieille garde », protégeaient les rebelles.
Le Washington Post a affirmé mercredi que les services de renseignement américains estimaient que de nombreuses opérations rebelles en Irak sont dirigées par d’anciens partisans de Saddam Hussein à partir de la Syrie.
L’ambassadeur syrien aux Etats-Unis, Imad Moustapha, a rejeté ces accusations dans le Post, les qualifiant de « sinistre campagne pour créer une atmosphère hostile à la Syrie ».
De son côté, l’Iran a jugé « regrettables » et « insultantes » les accusations d’ingérence portés par le président Yaouar et le roi Abdallah II de Jordanie.
Mais le porte-parole de la Maison Blanche a mis en garde l’Iran et la Syrie contre toute ingérence dans le processus électoral en cours en Irak.
L’Iran et la Syrie « ont signé le communiqué final de la conférence de Charm el-Cheikh disant qu’ils agiraient de manière responsable et respecteraient les engagements pris dans ce communiqué. Et nous nous attendons à ce que cela soit le cas », a prévenu Scott McClellan.
Cette conférence internationale sur l’Irak avait souligné fin novembre la nécessité de tenir les élections générales à la date prévue.
Alors que les violences ont fait mercredi au moins six morts en Irak, le ministre de la Défense britannique Geoff Hoon a exprimé lors d’une visite le même jour à ses troupes à Bassorah (sud de l’Irak) sa crainte d’une recrudescence de la violence en Irak à l’approche des élections.
Son homologue américain, Donald Rumsfeld, a quant à lui été pris à partie mercredi par des soldats américains à Camp Buehring, au Koweït à 20 km de la frontière irakienne, qui l’ont vivement interpellé sur leur sécurité et la durée de leur séjour en Irak.
Au Japon, le gouvernement du Premier ministre conservateur Junichiro Koizumi, proche allié de Washington, a comme prévu décidé jeudi de prolonger d’une année, jusqu’au 14 décembre 2005, le déploiement historique des soldats japonais en Irak.
La mission du détachement nippon se poursuivra jusqu’au 14 décembre 2005, a déclaré une porte-parole du gouvernement à l’AFP. Le déploiement était censé prendre fin le 14 décembre prochain.
« Il est de la responsabilité du Japon d’aider les Irakiens à reconstruire leur nation », a affirmé M. Koizumi.
Par ailleurs, quatre soldats américains, membres des services spéciaux, ont été sanctionnés pour avoir utilisé sans autorisation des pistolets paralysants Taser sur des prisonniers en Irak, a déclaré le Pentagone mercredi à l’issue d’une enquête interne sur des sévices subis par des prisonniers.

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