AFP : 9 décembre – Le représentant du gouvernement iranien au conseil de surveillance du conglomérat industriel allemand ThyssenKrupp va quitter l’instance, a-t-on appris jeudi auprès de l’entreprise, qui cède selon la presse allemande à des pressions en ce sens des Etats-Unis.
Le nom du représentant iranien, Mohamad-Mehdi Navab-Motlagh, vice-ministre de l’Economie de la République islamique, ne figure plus sur la liste des membres de l’instance de contrôle de l’entreprise appelés à être élus lors d’une assemblée générale d’actionnaires programmée le 21 janvier prochain.
Cette liste a été publiée sur le site internet de ThyssenKrupp en même temps que l’invitation traditionnelle à l’assemblée d’actionnaires.
Un porte-parole du groupe de sidérurgie n’a pas voulu commenter.
Mais, selon plusieurs journaux allemands, le départ de l’Iran du conseil de surveillance était une condition posée par l’administration américaine pour ne pas interdire à ThyssenKrupp tout contrat public aux Etats-Unis, en vertu d’une ancienne législation contre le terrorisme.
En 2003, les Etats-Unis avaient déjà contraint pour les mêmes raisons ThyssenKrupp à faire descendre la part de l’Etat iranien dans son capital sous le seuil de 5%.
Pour ce faire, l’entreprise allemande avait acquis en mai de cette année-là, pour 406 millions d’euros, 16,9 millions de ses propres actions alors détenues par la holding publique iranienne Ific, faisant descendre la part de Téhéran de 7,8% à 4,5%.
Washington avait ensuite ajouté une condition supplémentaire, à savoir le départ de l’Iran de l’instance de contrôle, affirme le quotidien Handelsblatt, en citant des sources proches de ThyssenKrupp.
A l’origine, en 1976, l’Iran avait acquis une minorité de blocage de 25,01% dans le groupe sidérurgique Krupp. Lors de la fusion de ce dernier avec Thyssen en 1999, cette participation avait été ramenée à 7,8%.
L’Iran quitte le conseil de surveillance de ThyssenKrupp
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