Reuters : 9 décembre – A la veille de la réunion, vendredi, de leur conseil ministériel au Caire, les pays de l’Opep ont déclaré qu’elle aurait pour thèmes centraux un arrêt de la surproduction actuelle face à la récente baisse des cours et une réduction des quotas de production au début de l’année prochaine.
L’Iran, deuxième pays producteur après l’Arabie Saoudite, a déclaré que l’Opep lui paraissait peu susceptible de réduire son objectif officiel de production lors de la réunion de vendredi, mais qu’elle devrait le faire au deuxième trimestre de l’année prochaine, lors de la baisse de la demande après l’hiver dans l’hémisphère nord.
Le Koweït est du même avis. De source proche de l’organisation, on estimait qu’une nouvelle réunion pourrait avoir lieu à la fin janvier ou au début février.
Le niveau de production actuel du cartel est le plus élevé en 25 ans, afin de répondre à une forte demande de la Chine et des Etats-Unis et de compenser l’irrégularité de l’offre irakienne, due à de fréquents sabotages.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a de son côté reconnu la réticence de certains de ses homologues à éliminer les dépassements de quotas officiels. Mais il s’est aussi déclaré convaincu que le groupe conviendrait que la prudence s’imposait.
« Tous les producteurs de l’Opep veulent maîtriser le marché, et pas assister à un choc », a-t-il dit.
Pour l’essentiel, ce serait surtout à l’Arabie saoudite de réduire sa production. Depuis août, le royaume pompe en effet au rythme de quelque 9,5 millions de bpj, soit 890.000 de plus que sa limite officielle.
Les principaux pays consommateurs ne disposent que de stocks de fioul domestique faibles, et seront donc en difficulté si l’hiver est rude, soulignent les analystes. Jeudi, l’annonce d’une baisse des stocks de gaz naturel a d’ailleurs contribué à faire rebondir les cours.
Malgré leur récente baisse, les prix actuels du pétrole brut sont toujours supérieurs d’environ 30% à leur niveau du début de l’année, mais la chute de la monnaie américaine a érodé les revenus pétroliers des pays de l’Opep, toujours exprimés en dollars.
L’Opep va débattre d’une baisse de production en 2005
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