AFP, Londres, 13 novembre – Le Premier ministre britannique Tony Blair va appeler lundi à une plus grande implication de la Syrie et de l’Iran pour assurer la paix en Irak et au Proche-Orient, lors d’un discours qu’il doit prononcer à Londres.
Ses services ont précisé que M. Blair allait, au cours de ce discours annuel prononcé à la City en l’honneur du Lord maire de Londres, « établir auprès de la Syrie et de l’Iran les bases sur lesquelles ces deux pays peuvent s’appuyer pour aider à un développement pacifique de la situation au Proche et Moyen-Orient plutôt que de l’entraver; ainsi que les conséquences auxquelles ils (pourraient faire face) s’ils ne le faisaient pas ».
Sur l’Irak, les journaux britanniques de lundi ont indiqué qu’il devait concéder que l’approche britannique devait « évoluer » pour faire face au changement de nature du conflit, en pleine montée de la violence, y compris contre les militaires américains et britanniques.
Il devait aussi défendre la position britannique d’alignement aux Etats-Unis dans le domaine des Affaires étrangères, fortement controversée.
Le Guardian a rapporté samedi que le Premier ministre devait inciter la semaine prochaine l’administration américaine à entamer des discussions avec la Syrie et l’Iran sur la situation en Irak et au Proche-Orient.
Il doit, toujours selon ce quotidien, s’entretenir mardi par vidéo conférence avec le comité du Groupe d’étude sur l’Irak, présidé par l’ancien secrétaire d’Etat James Baker et destiné à évaluer la situation en Irak.
Concernant la relation avec les Etats-Unis, M. Blair devait également indiquer lors de son discours lundi que ce serait insensé d’abandonner « la relation spéciale » entre Londres et Washington.
La seule politique étrangère « britannique » valable est celle basée « sur des alliances solides », y compris avec l’Union européenne. « Pour cette raison, notre partenariat avec les Etats-Unis et notre appartenance à l’UE sont adaptés précisément à la Grande-Bretagne », devait-il ajouter.
« Pour cette raison, l’anti-américanisme et l’euroscepticisme (…) sont la voie la plus sûre vers la destruction de notre intérêt national », selon M. Blair.