AFP, Londres, 26 mars – L’ambassadeur iranien à Londres, Rasoul Movahedian, a été reçu lundi pour la troisième fois au Foreign Office pour évoquer la situation des quinze marins britanniques capturés vendredi dans le Golfe par l’Iran, a-t-on appris auprès du ministère britannique des Affaires étrangères.
M. Mohavedian a rencontré Lord David Triesman, le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères. La discussion, qui a duré près de 45 minutes, a été qualifiée de « franche » par un porte-parole du Foreign Office.
« Lord Triesman a souligné le sérieux de la situation et répété les demandes du gouvernement concernant le lieu où est détenu notre personnel, les requêtes de notre ambassade pour un accès consulaire, et (le fait) qu’ils devraient être libérés immédiatement », a déclaré ce porte-parole.
« Il a encore insisté sur le fait que nous n’avions aucun doute que notre personnel avait été capturé dans les eaux territoriales irakiennes », a-t-il précisé.
M. Mohavedian avait déjà rencontré Lord Triesman samedi. La veille, l’ambassadeur iranien s’était entretenu avec un haut fonctionnaire britannique, Peter Ricketts.
Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, s’exprimant lundi sur la BBC Radio Four, a indiqué son pays allait tenter de servir d’intermédiaire auprès de l’Iran.
« Nous avons de bonnes relations, de bonnes discussions, avec le gouvernement iranien », a-t-il expliqué. Nous allons tenter d’user de toute notre influence, toute notre bonne volonté pour nous assurer que ces marins soient libérés aussi vite que possible. »
Dans la matinée, M. Zebari, prenant position pour la première fois dans cette affaire, avait déclaré que les marins avaient été capturés dans les eaux irakiennes, comme l’affirme Londres, rejetant la version de Téhéran selon laquelle, ils ont été capturés dans les eaux iraniennes.
Ceux-ci sont actuellement « interrogés » et devront « répondre » de violation des eaux territoriales iraniennes, avait ensuite affirmé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mehdi Mostafavi, cité par la télévision.
Plus tard, le ministre britannique de la Défense Des Browne a indiqué que le Royaume-Uni faisait « tout son possible » pour obtenir la libération de son personnel, 8 marins et 7 Royal marines (fantassins embarqués).
A Ankara, la ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett a exhorté Téhéran à autoriser des responsables de son pays à rencontrer les 15 marins, dont une femme, pour vérifier qu’ils étaient en bonne santé.