AFP, Crawford (Etats-Unis), 7 avril – Les Etats-Unis ont nié samedi toute implication dans la détention d’un diplomate iranien affirmant avoir été torturé par ses ravisseurs, parmi lesquels se trouvaient selon lui des agents de renseignement américains.
« Les Etats-Unis n’ont rien à voir avec la détention de M. Sharafi, et nous nous félicitons de son retour en Iran », a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, à Crawford (Texas, sud) où le président George W. Bush passe le week-end de Pâques.
Jalal Sharafi, qui a été détenu pendant deux mois en Irak, a affirmé samedi avoir été « soumis à différentes formes de torture jour et nuit » par ses ravisseurs, cité par l’agence officielle Irna.
Il a affirmé avoir été kidnappé par des membres irakiens du ministère de la Défense se déplaçant dans des véhicules des forces américaines puis interrogé par des personnes parlant arabe et anglais, dont certains agents de renseignement américains.
M. Sharafi a affirmé avoir été interrogé « sur la présence et l’influence iranienne en Irak » et torturé.
M. Sharafi, second secrétaire de l’ambassade d’Iran à Bagdad, a été libéré le 3 avril, en pleine crise des quinze marins britanniques que l’Iran avait capturé le 23 mars parce qu’ils avaient, selon Téhéran, violé les eaux territoriales iraniennes.