AFP, Washington, 24 avril – Le président américain George W. Bush a affirmé mardi que la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice pourrait avoir des entretiens bilatéraux avec son homologue iranien lors de la conférence sur l’Irak prévue le mois prochain en Egypte.
Mais, a précisé M. Bush au cours d’un entretien diffusé sur la chaîne de télévision publique PBS, il n’y aura pas d’entretiens sur d’autres sujets que l’Irak ou en dehors de la conférence.
Interrogé pour savoir si Mme Rice pourrait avoir des « conversations bilatérales » avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki, M. Bush a répondu: « elle pourrait, elle pourrait ».
« Je suis plus qu’heureux d’envoyer nos représentants à une conférence régionale dont le but est d’aider le gouvernement irakien à gagner de la crédibilité au sein de la communauté internationale. Ce que je ne suis pas disposé à faire est de m’asseoir de façon bilatérale avec les Iraniens », a-t-il dit.
Washington soupçonne Téhéran d’aider les insurgés qui combattent les forces américaines en Irak.
L’Iran réserve toujours sa décision sur sa participation à la réunion prévue en Egypte, a fait savoir samedi M. Mottaki.
Cinq pays voisins de l’Irak -Jordanie, Koweït, Arabie saoudite, Syrie et Turquie- doivent participer à cette conférence prévue les 3 et 4 mai à Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, de même que Bahreïn, l’Egypte, la Ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et les Nations unies.
Interrogé d’autre part sur le programme nucléaire iranien, M. Bush a indiqué qu’il examinerait « sérieusement » la possibilité d’une rencontre bilatérale avec les Iraniens sur ce thème si cela permettait de faire renoncer les Iraniens à leur programme « d’armes nucléaires ».
Mais, a-t-il ajouté, « je ne crois pas qu’une discussion avec les seuls Iraniens, en ce moment, permettrait d’obtenir le résultat que nous voulons ».
La commmunauté internationale exige que l’Iran suspende son programme d’enrichissement d’uranium qui permet d’obtenir aussi bien le combustible pour une centrale nucléaire que la matière première pour une bombe atomique. L’Occident prête à l’Iran des objectifs militaires, ce que ce pays dément.