AFP, Charm el-Cheilk, 4 mai – Des experts iraniens et américains se sont rencontrés vendredi à Charm el-Cheikh, en Egypte, en marge de la conférence internationale sur l’Irak, a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari.
« Aujourd’hui, en marge de la conférence, il y a eu une réunion entre les parties américaine et iranienne, au niveau des experts, non pas au niveau ministériel », a indiqué M. Zebari au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.
Il a précisé que la rencontre avait réuni « des ambassadeurs et des membres des délégations ».
Interrogé sur les déclarations iraniennes accusant les Etats-Unis de se livrer à des actes terroristes en Irak et leur impact sur un éventuel rapprochement entre les deux pays, M. Zebari s’est borné à dire que les entretiens au niveau des ambassadeurs étaient un « signe positif ».
« Il n’y avait aucune réunion prévue entre la secrétaire d’Etat américaine et le ministre (iranien) des Affaires étrangères. Il n’y avait rien de prévu à l’avance. Mais la réunion a eu lieu et c’est le plus important. C’est un début, a-t-il indiqué.
La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a échangé jeudi des formules de politesse d’usage avec le chef de la diplomatie d’Iran Manouchehr Mottaki à l’occasion d’un déjeuner auquel participaient d’autres responsables. Mais cet échange a été considéré comme significatif entre deux pays qui n’ont pas de relations diplomatiques depuis 1980.
A l’ouverture de la réunion vendredi, l’Iran a accusé les Etats-Unis de se livrer à des actes de « terrorisme » en Irak.
« Créer un endroit sûr pour ces terroristes qui tentent de transformer le territoire irakien en base pour attaquer les voisins de l’Irak, devrait être condamné », a affirmé M. Mottaki à l’ouverture de la réunion.
Un porte-parole de la délégation iranienne à Charm el-Cheikh a confirmé à l’AFP que M. Mottaki faisait bien allusion aux Etats-Unis.
« M. Mottaki faisait référence aux pays qui, comme les Etats-Unis, se livrent à des actes de terrorisme en Irak », a-t-il déclaré. « Quand les Etats-Unis arrêtent cinq diplomates iraniens en Irak, c’est un acte de terrorisme », a-t-il ajouté sous le couvert de l’anonymat.