AFP, Bagdad, 21 mai – Abdel Aziz Hakim, le chef du Conseil suprême islamique en Irak (CSII), un des principaux partis chiites du pays, est arrivé lundi à Téhéran, après avoir quitté les Etats-Unis, pour y soigner une tumeur, a-t-on appris auprès d’un député de son mouvement.
« Il est arrivé ce matin à Téhéran », a déclaré à l’AFP Hamid Rachid Mou’ala al-Saedi.
Le leader chiite avait quitté Bagdad le 16 mai pour les Etats-Unis, avec le concours de l’administration américaine, pour y subir des examens médicaux.
Aucune précision sur les raisons des examens, ni sur l’état de santé de Hakim n’avait été fournie par le mouvement chiite, mais selon le quotidien américain Washington Post, Hakim, réputé être un fumeur invétéré, souffrirait d’un cancer du poumon.
Interrogé à ce propos, le député a démenti que M. Hakim souffre d’un cancer. « Non », a-t-il répondu. « Les examens initiaux ont révélé des problèmes au niveau du système respiratoire et une tumeur sous contrôle. Ce n’est pas grave », a-t-il ajouté.
Le chef chiite a choisi l’Iran car « le traitement était disponible en Jordanie, en Iran et même en Arabie saoudite et la possibilité a été laissée à son éminence de choisir le lieu qui lui convenait le mieux. Choisir un hôpital de Téhéran était le mieux indiqué », a indiqué M. Saedi
Hakim restera en Iran le temps de se soigner. « Il n’y a pas de date prévue pour son retour à Bagdad. Il doit finir sont traitement », a précisé le député.
Le CSII, qui fait partie de l’Alliance unifiée irakienne (AUI), la coalition chiite conservatrice qui a remporté les élections législatives en décembre 2005, dispose de 30 députés sur 275 au Parlement.
Ancien Conseil suprême de la Révolution islamique en Irak (CRSII), il a changé de nom le 12 mai, abandonnant toute référence à la révolution, pour devenir le Conseil suprême islamique en Irak.