AFP, Téhéran, 8 avril – Le leader radical chiite irakien Moqtada Sadr se trouve en Iran pour y poursuivre des études religieuses, a affirmé un universitaire iranien cité mardi par le site d’information Aftabnews.
« M. Sadr se trouve en Iran, simplement pour des études de jurisprudence religieuse et un séminaire », a dit Mohammad Ali Mohtadi, un spécialiste des affaires du Moyen-Orient enseignant à l’Université du ministère des Affaires étrangères iranien.
Le gouvernement iranien n’avait samedi ni confirmé, ni démenti, des informations de militaires américains selon lesquelles M. Sadr se trouvait dans la ville de Qom, le centre religieux de l’Iran, qui abrite l’essentiel des séminaires du pays.
Selon M. Mohtadi, le leader irakien est « un jeune religieux qui a eu peu de temps pour étudier à cause des événements en Irak », et c’est pourquoi « il a délaissé les affaires politiques pour étudier ».
Moqtada Sadr dirige la puissante milice irakienne de l’Armée du Mahdi, dont le Premier ministre Nouri Al-Maliki a exigé qu’elle rende les armes, comme les autres milices irakiennes. Son père était le grand ayatollah Mohammad Mohammad Sadeq al-Sadr, un religieux très influent.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne Mohammad Ali Hosseini a confirmé lundi des informations de presse selon lesquelles l’Iran avait accueilli une délégation irakienne pour mettre fin aux combats opposant fin mars à Bassorah (sud) l’armée irakienne aux miliciens de M. Sadr.
Le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki avait lancé le 25 mars dans ce grand port pétrolier une opération contre l’Armée du Mahdi. Ces combats ont cessé le 30 mars après un appel de M. Sadr.
Selon des informations de presse, une réunion de médiation s’est tenue à Qom à la fin mars et comprenait M. Sadr, des représentants des principaux partis chiites au pouvoir et un haut responsable du corps iranien des Gardiens de la révolution.
L’armée irakienne a donné un délai de trois jours pour désarmer le quartier chiite de Kazimiyah à Bagdad, l’un des bastions de la milice de Moqtada Sadr, a-t-on appris mardi de source officielle dans la capitale irakienne.