Dans un document de 46 pages, rédigé en prévision de sa nomination officielle jeudi, Petraeus recommande aux Etats-Unis de travailler au développement de leurs moyens de pression -diplomatiques ou économiques en premier lieu- pour forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire. Mais, souligne-t-il, les Etats-Unis doivent réserver l’option des frappes militaires pour une action de "dernier recours".
"Un Irak déstabilisé, un terrorisme rampant dans la région et un Moyen-Orient possédant l’arme nucléaire ne sont dans l’intérêt à long terme d’aucun pays, pas même de l’Iran", a-t-il observé, selon le document, dont l’Associated Press a obtenu copie.
Le mois dernier, le président George W. Bush a choisi David Petraeus, un général quatre étoiles, pour remplacer l’amiral William J. Fallon en tant que chef du Commandement central des Etats-Unis. Ce poste recouvre une zone géographique incluant quelques-uns des points chauds les plus instables de la planète dont l’Iran, l’Irak, le Pakistan, le Liban, certaines parties de l’Afrique et l’Afghanistan.
Interrogé par écrit par un panel de sénateurs sur la question de savoir si un déploiement prolongé en Irak ne pourrait qu’aboutir au renforcement de l’influence de l’Iran dans la région, Petraeus a répondu que le contraire était vrai. Cela "est susceptible de contrer la mauvaise influence de l’Iran sur le gouvernement irakien, d’aboutir à la construction d’une cause commune dans la région et de porter à la connaissance du monde l’étendue des activités nocives de l’Iran", écrivait-il. AP