"Quand nous avons repris Bagdad, la ville était en état de siège, avec toutes les routes menant aux provinces contrôlées par des terroristes", a déclaré M. Maliki devant des responsables irakiens et américains, dont l’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Ryan Crocker.
"Ils avaient encerclé Bagdad de tous les côtés, soutenus par des pays malintentionnés", a ajouté le chef du gouvernement irakien sans nommer ces pays, mais en faisant vraisemblablement référence à l’Iran et à la Syrie.
"Nous voulions que ces pays nous soutiennent et nous aident à stabiliser le pays. Mais eux pensaient à achever Bagdad", a accusé M. Maliki.
"Mais Bagdad est toujours debout", a conclu le Premier ministre dans un discours pour le 5e anniversaire de la mort du leader chiite Mohammed Bakr al-Hakim dans un attentat à la voiture piégée à Najaf.
Bagdad a été l’épicentre des violences en Irak dès 2006: attentats à la voiture piégée ou perpétrés par des kamikazes, combats entre milices chiites et insurgés sunnites, ont fait des dizaines de milliers de morts jusqu’en 2007 quand la violence a commencé à diminuer, notamment après l’envoi de renforts américains.
L’armée américaine affirme que la plupart des attentats sont l’oeuvre de la branche irakienne d’Al-Qaïda, dont les éléments entrent en Irak depuis la Syrie.
Elle accuse également les services iraniens d’armer, de financer et d’entraîner des extrémistes chiites irakiens, qu’elle désigne comme "groupes spéciaux".