AFP: Les forces de sécurité irakiennes ont refusé l’inhumation de 34 opposants iraniens, tués lors d’affrontements il y a près de 10 jours dans le camp Ashraf, au nord de Bagdad, où vivent des opposants au régime de Téhéran, a-t-on appris dimanche auprès des deux protagonistes.
Les résidents du camp Ashraf ont tenté d’enterrer leurs morts dans le cimetière situé à l’interieur de ce camp où résident depuis 30 ans environ 3.500 Moudjahidine du Peuple, opposants farouches au régime de Téhéran, a affirmé le porte-parole de ce mouvement, Shariar Kia.
« Nous leur avons déjà demandé d’enterrer leurs morts dans le camp, mais hors du cimetière », car celui-ci « est sous le contrôle de l’armée irakienne, » a expliqué un responsable du commandement des opérations militaires de la province de Diyala, où se trouve le camp.
« Il risque d’y avoir des problèmes s’ils (les Moudjahidine) viennent y enterrer leurs morts », a ajouté cet officier supérieur.
La mission d’assistance de l’ONU en Irak (UNAMI) a demandé au gouvernement irakien de mettre sur pied une commission « indépendante » pour enquêter « sans retard » sur les affrontements récents dans le camp Ashraf.
La mission de l’ONU qui s’est rendue mercredi dans ce camp situé à 80 km au nord de Bagdad a confirmé que 34 personnes étaient mortes et des dizaines blessées.
Des heurts avaient éclaté lorsque l’armée irakienne avait pénétré dans le camp d’Ashraf le 8 avril.
L’Irak souhaite que les 3.500 Moudjahidine présents en Irak depuis 1981, à l’invitation de l’ex-dictateur Saddam Hussein, alors en guerre avec l’Iran, quittent le pays d’ici la fin de l’année.