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Les preuves de l’aide de l’Iran à la Syrie d’Assad s’accumulent

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UPI: Les preuves s’accumulent de l’aide apportée par l’Iran au régime syrien du Président Bachar el Assad, l’allié arabe de poids de Téhéran, dans la répression d’une insurrection en faveur de la démocratie qui dure depuis plus de dix semaines maintenant.

La Syrie est d’une importance vitale pour le régime de Téhéran, non seulement parce qu’elle permet l’acheminement des missiles et autres armes au Hezbollah libanais, le mandataire de l’Iran dans le Levant et son fer de lance contre Israël, tout comme le mouvement du Hamas palestinien dans la Bande de Gaza. Mais également, elle est la passerelle pour les projets de l’Iran d’étendre son influence vers l’ouest et le monde arabe jusqu’à l’Atlantique et de maintenir son influence grandissante dans les affaires arabes.

Si le régime syrien s’effondre, cela serait un revers géopolitique d’envergure pour l’Iran et pour le Hezbollah. L’alliance de la Syrie avec l’Iran chiite, entamée par Assad père en 1980 au début de la guerre de huit ans entre l’Iran et l’Irak, n’a jamais été bien vue par le monde arabe à dominante sunnite, et sa disparition serait donc applaudie dans la plupart des capitales arabes.

Des fonctionnaires américains ont confirmé ces derniers jours des rapports selon lesquels l’Iran déploie du matériel et entraine des troupes afin d’aider Assad à écraser l’opposition très étendue au régime de Damas qui a commencé le 15 mars et dans laquelle environ 900 personnes ont été tuées.
Aussi bien Téhéran que Damas sont connus pour leur talent de dissimulation, de manière que les rapports sont difficilement vérifiables depuis que Damas a interdit les journalistes étrangers.

« Il n’y a pas encore de fumée d’arme », écrit l’analyste israélien Jonathan Spyer dans le Jerusalem Post du 21 mai. « Cependant, les preuves indirectes s’accumulent et la diversité des sources dont elles émanent indique pour le moins qu’il y a quelque chose à avoir avec cela ».

Les Iraniens ont toutes les raisons du monde à vouloir aider Assad à rester au pouvoir dans la mesure où il permet à la République islamique d’avoir un pied dans l’est méditerranéen droit jusqu’à la frontière nord d’Israël.

Si la dynastie Assad, dominée par la secte minoritaire Alaouite, qui a mené la Syrie d’une main de fer depuis 1970, s’effondre, les Iraniens devraient probablement affronter un nouveau régime mené par une majorité sunnite qui voudra presque certainement durcir l’alliance avec Téhéran, ce qui sera un revers stratégique majeur pour l’Iran.

« La survie du régime syrien serait un avertissement éclatant pour les dirigeants de la région prouvant que, contrairement aux États-Unis, l’Iran fait ce qui est en son pouvoir pour éviter à ses amis leur renversement », remarque Spyer.

L’Iran est présent militairement en Syrie depuis longtemps, en grande partie avec un contingent de la force d’al-Qods, armée clandestine du puissant Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI). Cette force, basée à Zabadani, la principale infrastructure de soutien du CGRI au Hezbollah, est cent fois plus forte.

Que son personnel soit impliqué dans des opérations contre les manifestants syriens est peu probable, étant donné leur mission.

Mais des fonctionnaires américains et des diplomates arabes disent que d’autres agents d’al-Qods s’occupent de cela, entrainant les forces syriennes à réprimer ce genre de protestations de rues à grande échelle, manifestations que le régime de Téhéran a su éteindre ces dernières années par une force écrasante.

La manœuvre récente des Syriens consistant à effectuer d’amples arrestations en masse d’opposants supposés et de fauteurs de troubles fait écho aux tactiques utilisées par le CGRI et sa milice, le Bassij, dans les villes iraniennes.

Ces quelques dernières semaines, les forces syriennes, essentiellement l’unanimement détesté Mukhabarat, ou police secrète, ont rassemblé environ 10 000 personnes, une tactique qu’elles n’avaient pas employée auparavant.

Jusqu’au soulèvement amorcé en mars, les autorités syriennes n’avaient qu’une faible expérience de gestion des protestations de rues en masse.

Il apparaît également que l’Iran fournit la Syrie en équipement électronique sophistiqué pour surveiller Facebook et Twitter afin d’identifier les organisateurs des manifestations et leurs sympathisants, tout comme Téhéran l’avait fait durant les manifestations de masse qui ont suivi les élections présidentielles de 2009.

ces tactiques ont vraisemblablement conduit à la récente vague d’arrestations en masse, avec plus de 10 000 personnes arrêtées, revendiquent des groupes de défense des droits de l’homme.

Ces derniers jours, des rapports persistants disent que le Brigadier-Général Mohsen Chirazi, considéré au troisième rang du commandement de la force al-Qods, se trouve en Syrie.

L’administration américaine a inclus Chirazi dans une liste récente de figures clefs du régime syrien qu’elle a frappées de sanctions après la violente répression.

Chirazi, un dirigeant clandestin de poids, avait été arrêté à Bagdad par les troupes américaines en décembre 2006 pour avoir apparemment formé les insurgés irakiens et les avoir équipés en armes iraniennes, mais il a ensuite été relâché.

Sa présence signalée ainsi que la présence grandissante de l’Iran en Syrie soulignent l’anxiété croissante de Téhéran face à la perspective de voir chuter le pouvoir d’Assad.

(Traduit de l’anglais par Iran Manif- ndlr)

 

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