AFP: Les rebelles kurdes de Turquie et les autorités turques ont démenti lundi la capture par les forces iraniennes du principal dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Murat Karayilan, d’après les déclarations d’une source iranienne ce week-end.
L’agence pro-kurde Firat a cité des « cadres du PKK » qui ont démenti les informations sur une capture de Karayilan, évoquant une « machination ».
« Aucune personne au prénom de Murat n’a été capturée », ont souligné ces sources, selon FiratNews.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a aussi démenti dimanche soir la capture de Karayilan, à l’issue d’un entretien téléphonique avec son homologue iranien Ali Akbar Salehi.
Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement iranien, Alaeddine Boroujerdi, a affirmé dimanche, selon les médias iraniens, que les forces de sécurité iraniennes avaient capturé sans citer de nom « le numéro deux du PKK », une organisation terroriste selon la Turquie et bon nombre de pays, qui a son quartier général dans le Kurdistan irakien, dans une zone située à l’ouest de la frontière iranienne.
La partie ouest de l’Iran est le théâtre d’affrontements entre les forces iraniennes et les militants des groupes kurdes, notamment le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un groupe anti-Téhéran lié au PKK.
Le chef historique du PKK, Abdullah Öcalan, purge une peine à vie en Turquie depuis 1999 et l’organisation est depuis dirigée par Karayilan, le principal commandant des opérations armées du PKK contre les forces d’Ankara.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l’insurrection du PKK, en 1984, selon l’armée.