Pour l’heure, les charges qui pèsent contre lui n’ont pas été révélées publiquement. Mardi, Martin Baron, le rédacteur en chef du Post, a démenti les affirmations de son avocate Leïla Ahsan qui a assuré être en mesure de voir son client « à tout moment ».
M. Baron a fustigé « un manque inacceptable d’accès à tout conseil juridique au cours des neuf derniers mois » d’emprisonnement du journaliste. Jason Rezaian, qui est irano-américain, « n’a pas eu une seule discussion de fond avec Leïla » Ahsan, a expliqué Martin Baron dans un communiqué.
« Leur seule et unique conversation a eu lieu il y a plusieurs semaines dans le bureau d’un juge avant que Leïla ne devienne officiellement son avocate. Ils n’ont pas eu le droit de parler du cas de Jason, ni des chefs d’inculpation, chefs d’inculpation qui n’ont toujours pas été révélées », a poursuivi M. Baron.
Selon le Washington Post, Jason Rezaian doit voir son avocate la semaine prochaine pendant une heure pour préparer son procès qui pourrait avoir lieu début mai.
Le journaliste « n’a rien fait de mal, mais depuis son arrestation le 22 juillet dernier, il a été soumis à des interrogatoires éprouvants, à des mois d’isolement en cellule et à des conditions de vie difficiles qui ont affecté sa santé », a poursuivi le rédacteur en chef du Washington Post.
Ces informations sont publiées après la conclusion, le 2 avril, d’un accord cadre entre l’Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de Téhéran, susceptible d’aboutir à une levée des sanctions économiques qui frappent ce pays.
L’Iran et les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques depuis la révolution iranienne de 1979 et la crise des otages qui a suivi. Des diplomates américains avaient été retenus par des étudiants iraniens pendant 444 jours.
Avec AFP