Iran Focus – Selon les rapports reçus d’Iran, la Cour suprême du régime des mollahs a confirmé les lourdes peines de prison prononcées en première instance contre huit activistes qui avaient exprimé leurs opinions politiques dans des réseaux sociaux, dont Facebook.
Ces activistes avaient été initialement accusés de « participation aux complots contre la sécurité de l’Etat, propagande contre l’Etat, profération d’injures contre les symboles sacrés et contre les responsables d’instances gouvernementales. »
Le régime iranien n’a pas précisé s’il y a eu des liens entre les activités de ces militantes arrêtés dans différentes villes en Iran (notamment à Téhéran, Yazd, Kerman, Chiraz et Abadan).
Parmi les cyberactivistes condamnées, il y a six hommes (Massoud Seyed-Talebi, Fariborz Kardarfar, Amin Karamipour, Amir Golestani, Massoud Ghasemjani, Mehdi Raychahri) et deux femmes (Roya Saberi-Nejad-Nobakht et Nagmeh Chahsavandi-Chirazi).
Roya Saberi-Negad-Nobakht, âgée de 47 an, est une femme qui a la double nationalité iranienne et britannique et qui réside à Stockport (située près de la ville Manchester en Angleterre). Elle a été arrêtée dans la ville de Chiraz (au sud de l’Iran) alors qu’elle rendait visite à ses amis.
Parmi ces huit personnes condamnées, la plus âgée est une femme de 62 ans et le plus jeune est un homme de 21 ans.
Le verdict de la Cour contre chacune de ces personnes n’a pas été clairement précisé par les autorités judiciaires du régime des mollahs. Ces personnes, arrêtées en été 2013, ont tous été condamnées à de lourdes peines de prison allant de 8 à 21 ans.
IRNA (l’agence de presse officielle du régime des mollahs) a rapporté : « Deux prévenus ont été respectivement condamnés à 18 ans et 91 jours et 19 ans et 91 jours de prison, mais aussi à 50 coups de fouet et au paiement d’une amende de 1,3 millions de tomans (environ 500 dollars). Les autres prévenus ont été condamnés à 21, 20, 16, 14, 11 et 8 ans de prison. »
Les « Cyber police » du régime iranien est chargée de surveiller tous les échanges sur le web.
En 2012, Sattar Beheshti (un jeune ouvrier iranien arrêté pour avoir exprimé ses opinions sur son blog) a été tué sous les tortures qu’il a subies durant sa détention dans la prison d’Evine, située au nord de Téhéran.
Alors que les sites de médias sociaux comme Facebook, Twitter et YouTube sont interdits en Iran, certains officiels du régime iranien (notamment le ministre des Affaires étrangères, Mohammad-Djavad Zarif) ont des comptes Facebook et Twitter.