
Le prisonnier kurde Behrouz Alkhani, 30 ans, a été exécuté mercredi 26 août en dépit d’une campagne internationale appelant les autorités iraniennes à la clémence. Amnesty International a dénoncé « leur mépris de la justice » et une décision « contraire tant à la législation nationale qu’au droit international ».
L’exécution de Behrouz Alkhani est intervenue alors qu’il attendait que la Cour suprême statue sur un recours contre sa condamnation à mort et des appels en faveur d’un sursis.
Behrouz Alkhani a subi cinq ans d’emprisonnement et de torture et a été maintenu à l’isolement pendant plus d’un an sans pouvoir s’entretenir avec un avocat ni avec sa famille.
Le Conseil national de la Résistance iranienne a condamné vigoureusement cette exécution et appelé la communauté internationale, notamment l’Union européenne, à rompre le silence au sujet de la hausse des exécutions et en particulier des exécutions politiques par la théocratie iranienne.
Amnesty International avait publié un communiqué le 25 août déclarant que « les autorités ont déjà effectué 700 exécutions en Iran cette année. Permettre la condamnation à mort de Behrouz Alkhani va davantage souiller leurs mains de sang « . Plus de 2000 personnes ont été exécutées seulement durant la présidence d’Hassan Rohani.
En 2011, Behrouz Alkhani a été déclaré coupable par un tribunal révolutionnaire de « collaboration effective avec le Parti Komala (pour une vie libre au Kurdistan) » et d’«inimitié à l’égard de dieu » (mohareb).
« En l’absence de positions fermes condamnant ces exécutions criminelles, les visites de Hauts Représentants de l’UE et de hauts fonctionnaires et ministres des Affaires étrangères des États membres de l’UE encouragent la machine d’exécution et de terreur dans ce pays», a déploré l’opposition iranienne.