IranDroits de l'hommeIran: Rohani est de la même étoffe que les...

Iran: Rohani est de la même étoffe que les autres mollahs, important dissident

-

Iran: Rohani est de la même étoffe que les autres mollahs, important dissident

Un dissident iranien a souligné que le président du régime iranien Hassan Rohani n’est pas différent des autres mollahs fondamentalistes en ce qui concerne les atteintes aux droits de l’homme des citoyens iraniens.

Behzad Naziri, membre de la commission de la commission des Affaires Etrangères du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), était journaliste pour la principale agence française de presse, AFP, lors de son arrestation en raison de son soutien au principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidin du Peuple d’Iran (OMPI, ou Moudjahidine-e Khalq, MEK) en 1982.

« Je fut arrêté et emprisonné peu de temps après l’exécution de ma sœur. Voici une photo de ma sœur Guiti et moi « , dit-il dans une interview.

En montrant une photo de Guiti et lui enfants, M. Naziri déclare: « Guiti était journaliste pour la télévision nationale de l’Iran et elle était cadreuse et photographe professionnelle. C’était une artiste: peintre, musicienne, et une excellente guitariste. Elle fut exécutée à 24 ans car elle était militante des droits de la femme et partisane du mouvement de la Résistance, l’Organisation des Moudjahidin du Peuple d’Iran. »

« Après l’exécution de Guiti, les Gardiens de la Révolution – les forces répressives du régime – se sont lancés à ma recherche et je fut arrêté et condamné à huit ans d’emprisonnement car j’étais journaliste de l’AFP. »

« Je fut torturé dès le premier jour. Rien que le fait d’être dans les prisons de Khomeiny était une forme de torture, car la torture est non seulement une façon de soutirer des informations aux prisonniers, mais également un outil pour détruire le détenu et lui faire oublier ses motivations. »

« La détermination des membres et sympathisants de l’OMPI dans les prisons de Khomeiny m’a beaucoup touché. »

« Après trois ans d’emprisonnement, j’eu l’opportunité exceptionnelle de sortir de prison pour une opération chirurgicale et j’en profitai pour m’échapper. Mon père fut arrêté à ma place et subit les cinq dernières années de ma peine de prison à ma place. »

« Ce livre des martyrs contient une photo de ma sœur présente en tant que journaliste de télévision sur la ligne de front de la guerre Iran-Irak. »

En feuilletant le livre « Fallen for Freedom » qui contient une liste partielle de 120.000 victimes d’exécutions politiques en Iran sous le régime des mollahs, M. Naziri déclare: « Comme vous pouvez le constater, de nombreuses exécutions eurent lieu à cette époque, car le régime voulait éliminer une génération déterminée qui protestait contre la dictature religieuse « .

« Ils provenaient de différentes classes de la société: travailleurs, employés, étudiants en lycée et université, médecins, athlètes, commerçants et beaucoup d’autres. Beaucoup d’entre eux furent mes compagnons de cellule et je ressens encore leur existence au plus profond de moi-même « , ajoute-t-il avec une souffrance manifeste.

« Le pic de ces exécutions fut en Août 1988 et les mois qui suivirent la date d’échéance d’une fatwa émise par Khomeiny: environ 30.000 personnes furent exécutées en prison uniquement en raison de leur sympathie avec l’OMPI. Certains d’entre eux étaient à mi-chemin de leur peine; d’autres l’avaient terminée. Khomeiny créa une commission de trois hommes qui décidèrent du sort de chaque personne sur la base d’une seule question: Etes-vous toujours partisan de l’OMPI, oui ou non? »

Au fil des ans, M. Naziri a activement défendu les droits de l’homme dans diverses instances et organismes internationaux. Ses écrits sur son calvaire en prison ont été publiés dans les grands quotidiens internationaux à l’instar du New York Times et de l’International Herald Tribune: http://www.nytimes.com/2004/08/13/opinion/13iht-ednaziri_ed3_.html

« Mais comme vous le savez, en Iran, les exécutions ne sont pas seulement une forme de représailles; elles servent plutôt d’instrument pour effrayer la population. Ceci explique la répression brutale et les exécutions des partisans de l’OMPI tels que Jafar Kazemi et Mohammad Ali Haj Aghai à la suite des révoltes de 2009 et de 2010 en Iran. Par exemple, le régime exécuta Gholamreza Khosravi l’année dernière uniquement comme contribution financière à la chaîne de télévision par satellite de la Résistance. »

« Il y a toujours eu des exécutions publiques en Iran, y compris les membres de l’OMPI qui furent pendus sous les ponts et d’autres prisonniers qui, ces derniers jours, sont pendus sur des grues de chantier au beau milieu de places publiques bondées. Tous ces actes visent à surmonter l’extrême nervosité d’une société iranienne sous haute tension, en particulier les jeunes qui en ont marre de ce régime. »

Lorsqu’on l’interroge sur ce qu’il pense de Rohani et de certaines revendications affirmant qu’il pourrait être un “réformateur”, M. Naziri déclare: « Rohani, qui a été un agent de sécurité clé du régime au cours de ces 30 dernières années, est directement responsable de ces meurtres; surtout quand on sait que son Ministre de la Justice Mostafa Pour-Mohammadi fut l’un des trois membres du ‘comité de la mort’ lors du massacre de 1988 qualifié de crime contre l’humanité par Amnesty International. »

7,062FansJ'aime
1,178SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner

Dernières nouvelles

Ce que les empoisonnements au gaz en Iran nous disent sur le régime au pouvoir

Depuis des mois, des écoles en Iran sont dans le collimateur d'attaques au gaz contre les enfants du pays....

Le régime iranien se dirige vers l’obtention d’armes nucléaires

Le régime iranien est une fois de plus au centre d'une dangereuse escalade de la prolifération d’armes nucléaires. Un...

Le Congrès américain soutien la quête du peuple iranien pour une République démocratique et laïque

Plusieurs membres bipartites de la Chambre des représentants des États-Unis ont présenté une résolution (H. RES. 100) soutenant le...

Une vague d’attaques par empoisonnement contre des écoles laisse des centaines de personnes malades

L'Iran est secoué depuis trois mois par des empoisonnements en série contre des écoles réservées aux filles, qui ont...

Iran – La fête du feu, veille du dernier mercredi de l’année, cauchemar pour la dictature

Tcharshanbé Soury est une ancienne tradition iranienne qui suscite l'inquiétude du régime iranien. La veille du dernier mercredi de...

Conférence de la Journée internationale de la femme en soutien à la lutte des femmes en Iran

Le 4 mars, une conférence a eu lieu en l'honneur de la journée internationale de la femme. Conférence intitulée...

Doit lire

Iran – La fête du feu, veille du dernier mercredi de l’année, cauchemar pour la dictature

Tcharshanbé Soury est une ancienne tradition iranienne qui suscite...

Les démocrates devraient entendre la voix des Iraniens, pas celle des dictateurs

Le soulèvement national iranien se poursuit malgré ses hauts...

vous pourriez aussi aimer EN RELATION
Recommandé pour vous