Iran-Focus, Strasbourg, 19 mai Plusieurs parlementaires européens ont réagi vivement au rapport publié hier par Human Rights Watch, accusant un groupe dopposition iranien, les Moudjahidine du peuple dIran, de mauvais traitement de leurs membres.
Ces eurodéputés et non des moindres, puisquon y retrouve le premier vice-président du parlement Alejo Vidal Quadras, ou le vice-président du groupe des chrétiens démocrates Struan Stevenson, réunis dans le groupe interparlementaire des Amis dun Iran libre, coprésidé par le portugais paulo Casac qui préisde par ailleur la délégation du PE à lOTAN, réfutent les allégations avancées par HRW, et savouent choqués par lattitude de lONG dont ils estiment quelle viole les critères internationaux et les droits élémentaires de la défense.
Iran Focus en reproduit le texte :
Un rapport unilatéral de Human Rights Watch sur lorganisation des Modjahedines du peuple viole le droit de défense, le droit humain le plus élémentaire.
Dans un rapport publié le 18 mai, Human Rights Watch avance que lorganisation des Moudjahidines du peuple dIran (OMPI) maltraite ses membres.
Nous avons été choqués dapprendre que Human Rights Watch na pas informé lOMPI de ces allégations avant de publier son rapport.
Lattitude de Human Rights Watch est une claire violation des critères internationaux bien établis et du droit élémentaire de la défense. Alors que des allégations très sérieuses ont été portées contre lOMPI, rien na été fait pour demander à lOMPI de répondre à ces allégations. Le rapport ne fait même pas référence aux réponses écrites de lOMPI sur ce genre dallégations que lon peut trouver sur le site du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et un certains nombre dautres sites Internet. Cest une procédure établie que tous les rapports de lONU ainsi que tous les enquêteurs des organisations respectables des droits de lhomme se sentent eux-mêmes obligés de soumettre le sujet aux parties concernées et de leur offrir la possibilité de réagir, même dans les cas impliquant des violations incontestables des droits de lhomme.
Ce rapport est déformé et dépourvu de toute légitimité. Le rapport reconnaît que toutes les interviews avec les « témoins » ont été faites par téléphone. Selon le rapport, certaines de ces interviews ont eu lieu le 6 mai, soit moins de deux semaines avant la publication du rapport, confirmant le fait que lenquête navait pas suivi le processus normal de contrôle et de corroboration. Limpartialité la plus élémentaire na pas été observée dans la préparation de ce rapport, qui révèle de façon évidente sa nature politique. Ces indications minent gravement lattitude de Human Rights Watch en tant quorganisation indépendante des droits de lhomme.
Il est bon de noter que tous les membres de lintergroupe des « Amis dun Iran libre » ont constamment été soumis à ces allégations contre lOMPI. Certaines ont été distribuées aux membres du Parlement européen par lambassade dIran. Les membres de lintergroupe ont cherché et reçu des explications sur les allégations de lOMPI, membre de la coalition du CNRI, de la part des représentants du CNRI en plusieurs occasions.
Dautres part, deux membres des Amis dun Iran libre, M. Paulo Casaca, son coprésident, et le Dr. André Brie, se sont rendus lan dernier à la base Achraf où se trouvent tous les membres de lOMPI. Ils ont eu la possibilité de rencontrer et de parler en personne avec un grand nombre dentre eux.
Les membres de notre intergroupe ont reçu à titre personnel et en tant que groupe des réfutations détaillées sur ces allégations basées sur des faits et des documents. Ces documents soulignent que le régime iranien et ses services secrets sont la principale source de ces allégations.
Nous avons aussi été informés que divers services du gouvernement américain ont mené des enquêtes poussées sur les membres de lOMPI basé en Irak. Ces enquêtes ont mené à la reconnaissance des membres de lOMPI basés en Irak comme des personnes protégées selon la Quatrième convention de Genève. Les enquêteurs ont également mis en relief le fait quil ny a aucune raison de poursuivre en justice même un seul membre de lOMPI.
Ainsi, tout en exprimant leurs inquiétudes quant aux conséquences de ce rapport, les Amis dun Iran Libre au Parlement européen appelle Human Rights Watch à se rétracter et à ne pas permettre que ce rapport soit utilisé comme un stratagème dans les mains du régime iranien pour réprimer davantage le peuple iranien et violer ses droits. Nous insistons également pour que Human Rights Watch nous rencontre avant de porter des allégations aussi infondées sur la Résistance iranienne.
Dr. Alejo Vidal Quadras, premier vice-président du parlement européen, du parti populaire espagnol
Struan Stevenson, coprésident des amis dun Iran libre, vice-président du Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-chrétiens) et des Démocrates européenset président des démocrates européens au Parlement européen, du parti conservateur britannique.
Paulo Casaca, coprésident des Amis dun Iran Libre, président de la délégation du PE à lassemblée parlementaire de lOTAN, du parti socialiste portugais.
Stephen Hughes, membre éminent du parlement européen, du parti travailliste britannique.
Le Dr. Bernat Joan i Mari, espagnol, vice-président de la délégation du PE à lassemblée parlementaire commune UE-Afrique Carraïbes Pacifique, du groupe des Verts / Alliance libre européenne
Mogens Camre, eurodéputé danois, vice président du groupe de lUnion pour une Europe des nations
Erik Meijer, eurodéputé du parti socialiste néerlandais