Iran Focus – Le chef de la police du régime iranien, le général Hossein Ashtari a déclaré que les prisons en Iran sont surpeuplées. Ses déclarations fait penser qu’il propose de remplacer les peines d’emprisonnement par d’autres peines, notamment les châtiments corporels.
« Selon les autorités judiciaires, les prisons du pays sont pleines. Par ailleurs, l’emprisonnement n’est pas un moyen efficace pour réduire les crimes et les délits. Nous devons donc utiliser d’autres peines qui seraient davantage dissuasives », a déclaré le général Hossein Ashtari.
Ashtari a tenu ces propos le 8 mai devant le nouveau parlement du régime iranien. L’amputation des membres, l’ablation de l’œil, la lapidation et la flagellation font partie des peines appliquées par le régime des mollahs. Sous ce régime, des individus accusées de trafic de drogue ou d’adultère sont condamnés à mort. Les instances internationales considèrent que la peine de mort est une sanction disproportionnée par rapport aux délits susmentionnés. Depuis le 10 avril dernier, au moins 66 personnes ont été pendues en Iran, dont trois femmes et un mineur.
Dans un communiqué daté du 13 avril, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a déclaré : « En augmentant le nombre des exécutions, le régime iranien cherche à intensifier le climat de terreur dans la société afin d’empêcher le développement des mouvements de contestation, en particulier au moment des visites en Iran de hauts fonctionnaires européens. Cela montre que les promesses de modération de ce régime médiéval sont fallacieuses. »
Dans son rapport annuel sur la peine de mort daté du de 6 avril, Amnesty International a affirmé : « En 2015, au moins 977 personnes ont été exécutées en Iran. En 2014, au moins 743 personnes avaient été exécutés dans ce pays. »
« 82% de toutes les exécutions enregistrées au Moyen-Orient et Afrique du Nord ont eu lieu en Iran » a précisé cette organisation de défense des droits de l’Homme.
Depuis la prise de fonction de Rohani, il y a eu plus de 2300 exécutions en Iran. Dans son dernier rapport publié en mars dernier, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran a souligné que le nombre des exécutions en 2015 en Iran a été un record sans précédent depuis 25 ans dans ce pays. Rohani a explicitement approuvé les exécutions en disant que celles-ci sont « conformes aux ordres divins et aux lois approuvées par le parlement qui représente le peuple. »